La Corse a échappé à la récession et caracole en tête des régions affichant le meilleur taux de croissance, selon une étude de l'Insee parue le 4 juin. Une nouvelle qui n'efface pas un taux de chômage en hausse et un PIB par habitant inférieur à la moyenne nationale.
L'étude de l'Insee s'appuie sur l'évolution du produit intérieur brut (PIB) des régions françaises sur les vingt dernières années. A ce petit jeu là, la Corse est certes passée du 22e et dernier rang en 1990 à celui de 14e en 2011.
Mais avec 25.613 euros, le PIB par habitant en Corse reste inférieur de 6% à la moyenne des régions françaises de province. Les taux d'évolution du produit intérieur brut (PIB) s'échelonnent de -1,2% par an en Bourgogne à +1,9% par an en Corse, retient l'Insee.
D'une façon générale, "la démographie favorise la croissance des régions atlantiques et méditerranéennes", selon l'Institut national de la statistique et des études économiques L'activité se développe plus dans les régions où il faut répondre aux besoins d'une population plus importante et les régions plus dynamiques tendent à attirer les flux migratoires.
La Corse est la seule région métropolitaine où la croissance est toujours restée positive, constate l'Insee. Le tertiaire est le principal moteur, la construction depuis 1999 apporte sa contribution, ainsi que l'accroissement de la population présente, résidente et touristique, et la hausse de l'activité féminine.
"La prépondérance du secteur public dans l'emploi a sans doute permis d'amortir les effets récessifs de la crise" en Corse, note aussi l'institut.
Entre 2008 et 2011, la façade atlantique (Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine) affiche avec la Corse les taux de croissance les plus élevés (situés entre 0,5% et 1,9% en moyenne annuelle).
Reste également un taux de chômage galopant. Au mois d'avril, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi de catégories A, B, C (chômage complet ou partiel), s'établissait à 19.864 personnes, en augmentation de 2,7% (+520) sur ce seul dernier mois.
En Corse, la hausse du chômage s’établit à +10,5% sur toute l’année.