Au 1er janvier 2019, la Corse enregistre 340.440 habitants selon l'Insee. Elle est la région de France métropolitaine où la population croît le plus fortement. Une croissance démographique exclusivement due au solde migratoire.
340.440. C'est le nombre d'habitants résident en Corse au 1er janvier 2019. Un chiffre rendu public par l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) le 29 décembre dernier, date de diffusion du recensement.
Entre 2013 et 2019, la population insulaire a augmenté de 6.3 %, soit une moyenne annuelle de 1 %. "Cette hausse est trois fois supérieure à celle de la France métropolitaine (0.4 % annuelle). Ce dynamisme démographique place la Corse en tête des régions devant l'Occitanie (+0.7 %), les Pays de la Loire (+0.7 %) et Auvergne-Rhône Alpes (+0.6 %)", commente l'Insee.
Excédent migratoire
Ainsi, la Haute-Corse est le plus peuplé des deux départements insulaires avec 181.933 habitants contre 158.507 en Corse-du-Sud. Ils sont parmi les plus dynamiques des départements métropolitains et se positionnent respectivement à la sixième et septième place.
Un dynamisme exclusivement dû à l'excédent migratoire. L'île enregistre un solde migratoire de 1.1 % en moyenne annuelle, en tête des régions de France métropolitaine. "Sur la même période, la Corse et ses départements comptabilisent plus de décès que de naissances contrairement à la tendance nationale où la croissance reste portée par l'excédent des naissances sur les décès", précise l'Insee. Ainsi, le solde naturel régional s'établit à -0.1 % en moyenne annuelle contre +0.3 % au niveau national.
Une forte croissance dans les espaces urbains et péri-urbains
Si 97.6 % des 360 communes de Corse se trouvent en territoire rural, 53 % de la population vit dans un espace urbain comptant 12 communes, soit 180.641 habitants. "Ces pôles urbains abritent 11.804 personnes de plus en six ans et portent l'essentiel de la croissance en volume", analyse l'Insee.
C’est toutefois dans les "communes rurales sous forte influence d’un pôle" que la population croît le plus rapidement, avec 1,9 % d’augmentation annuelle. Le solde migratoire y est particulièrement élevé (+2,0 % contre +1,1 % en moyenne régionale) et s'explique par deux facteurs : les migrations externes à la région et les flux infra régionaux. "Ces mouvements témoignent d'une périurbanisation qui se poursuit en lien avec l'installation d'actifs en quête d'un meilleur cadre de vie tout en restant proches des emplois et des services."
Cependant, le dynamisme démographique s'estompe avec l'influence des villes. D’abord, les espaces sous faible influence d’un pôle regroupent 8 % de la population. La croissance démographique y est inférieure à la moyenne régionale (+0,7 %). Ensuite, dans les communes hors influence des villes où réside un quart de la population insulaire, le dynamisme démographique s’affaiblit (+0,5 %), particulièrement lorsque celles-ci sont très peu denses (+0,2 %).
Ainsi, le déficit des naissances est le plus important dans ces 121 communes très peu denses : le solde naturel s’établit à -0,6 % en moyenne annuelle contre -0,1 % en région. Ces communes sont parmi les plus isolées et les plus âgées de l’Île. Elles regroupent aujourd’hui 5 % de la population, dont un tiers a plus de 65 ans et un sixième moins de 25 ans.