« Le but de la sophrologie est d’éveiller la conscience, canaliser le mental et faire s’unir le corps et l’esprit »

Florence Valery est sophrologue à Ajaccio. Une discipline qu’elle a choisie tardivement après un changement de voie radical. Elle raconte son parcours et son métier à France 3 Corse ViaStella.

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Florence Valery est monteuse pour le cinéma lorsqu’elle ressent le besoin de changer de voie. « J’étais un peu essoufflée, c’était compliqué, l’instabilité me pesait beaucoup. J’ai commencé à pratiquer la sophrologie à ce moment-là, de façon personnelle. J’étais parfois anxieuse, stressée, ça m’a permis de gérer mes émotions parce que j’étais vite débordée », livre-t-elle.

Sur les conseils de sa tante, sophrologue installée à Paris, elle s’inscrit à l’EDHES (École des Hautes Études en Sophrologie et Bio analyse), délégation de la faculté européenne de sophrologie, également à Paris. « C’est une école de sophro-analyse. C’est une approche un peu différente des autres formations qui dure trois ans. J’ai eu la chance d’être formée par le docteur Jean-Pierre Hubert qui est l’un des fondateurs de la sophrologie avec le docteur Caycedo », souligne-t-elle.

Les deux hommes, approchant la discipline différemment, finissent par se « scinder ». « Le docteur Caycedo ne se concentre que sur la conscience, Jean-Pierre Hubert, lui, disait que l’on ne peut pas aborder la conscience sans aborder l’inconscient. C’est pour ça qu’il a fondé la sophro-analyse qui comprend aussi de l’hypnose », raconte Florence Valery.

Elle commence à pratiquer la discipline de manière intensive et observe les premiers résultats. « Sans trop y penser, il y a des situations où, normalement, j’aurais paniqué, je me suis retrouvée à me dire, ‘Tiens, je ne panique pas, c’est vraiment bien. Et j’ai trouvé ça fou », sourit la sophrologue.

« Respiration, relaxation musculaire dynamique et visualisation »

Dans ses mots, elle décrit sa discipline comme « la science de la conscience ». Elle vise à diminuer le stress et l’anxiété et à mieux gérer ses émotions. « Ça consiste à aller chercher tout le potentiel que nous avons tous en nous en se servant de trois outils principaux : la respiration, la relaxation musculaire et dynamique et la visualisation. Le but est de parvenir à éveiller la conscience, à canaliser son mental et à faire comprendre que le corps et l’esprit marchent ensemble », détaille-t-elle.

À 36 ans, Florence Valery est installée à Ajaccio depuis un an après trois ans de pratique à Bastia. Et comme le veut sa formation, elle propose des séances de sophrologie auxquelles peut être adjointe de l’hypnose. « Il y a des choses conscientes que l’on règle grâce à la sophrologie et il y a des choses qui bloquent de manière inconsciente. C’est là que l’on peut utiliser l’hypnose. Avoir ces deux possibilités me permet un accompagnement complet des personnes qui viennent dans mon cabinet. »

La sophrologue explique comment se déroule une de ses séances. Ainsi, toutes commencent par un temps de parole, « pour faire le point avec la personne ». Puis, selon les possibilités, Florence Valery propose de la relaxation dynamique. « Ça va relâcher les premières tensions musculaires et aider dans la gestion des émotions », précise la sophrologue. Ensuite, il est temps de s’allonger et de respirer pour « faire place à la relaxation musculaire ». À la fin de la séance, un second temps de parole est initié entre Florence Valery et la personne afin de faire le point sur « ce qui s’est passé au niveau du corps et de l’esprit ».

« Ça peut être un piège pour certains, qui ne croient qu’à l’autoguérison »

La sophrologie est une médecine dite « complémentaire et alternative ». Comme la naturopathie ou la lithothérapie, elle fait partie des soins non-conventionnels. Des disciplines peu encadrées et où se développe, parfois, le charlatanisme voire certaines dérives sectaires. « La sophrologie n’a jamais remplacé la médecine traditionnelle. Ça peut être le piège pour certains qui se disent ça remplace tout, on est capable de tout, tout seul, et qui ne croient qu’à l’autoguérison », estime Florence Valery.

La jeune femme considère sa discipline comme un « complément » de la médecine traditionnelle. « Comme le stress joue beaucoup dans pas mal de maladie, moins on a de stress, mieux on va gérer un grand nombre de maladies. Je crois vraiment que la sophrologie améliore les conditions de santé, mais je ne peux pas prétendre que ça puisse guérir. »

Néanmoins, depuis quelques années, la sophrologie a intégré les protocoles de soins du cancer. Signe pour Florence Valery que la pratique « entre dans les esprits ». « Maintenant, il y a beaucoup de centres hospitaliers universitaires qui intègrent des formations aux thérapies complémentaires. Ça veut dire qu’ils sont formés à connaître des disciplines pour pouvoir orienter de plus en plus vers elles. En complément, bien évidemment », se félicite-t-elle.

Signe supplémentaire éventuel que la sophrologie convainc toujours plus, des diplômes universitaires dédiés sont proposés dans certaines universités comme celles de Strasbourg, Lille ou encore Saint-Étienne.

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