Le Conseil constitutionnel valide l'essentiel de la réforme des retraites

Après trois mois de crise politique et sociale, les Sages, chargés de contrôler la conformité des lois à la Constitution, ont validé l'essentiel du texte du gouvernement, dont le report de l'âge de départ à 64 ans.

Leur avis était particulièrement attendu, tant du côté du gouvernement que des oppositions. Les Sages ont validé, ce vendredi 14 avril, l'essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l'âge légal à 64 ans, qui cristallise la majorité des contestations populaires.

Le Conseil constitutionnel a néanmoins censuré six dispositions du texte : parmi celles-ci, l'index sur l'emploi des seniors, qui devait être obligatoire dès cette année pour les entreprises de plus de 1.000 salariés, et dont la non-publication devait être passible de sanctions financières. Également retoqué : le CDI seniors, un ajout des sénateurs de droite, qui devait faciliter l'embauche des demandeurs d'emploi de longue durée de plus de 60 ans.

Dans une seconde décision, les neuf Sages ont rejeté la première demande de référendum d'initiative partagée (RIP). Porté par la gauche, ce projet, s'il avait été validé, aurait permis d'entamer la collecte des 4,8 millions de signatures nécessaire en vue d'une hypothétique et inédite consultation des Français, visant à contrecarrer la réforme telle que souhaitée par le gouvernement. 

Un second texte pour l'ouverture d'un RIP a cependant été déposé hier, jeudi 13 avril, par les parlementaires de gauche. Le Conseil constitutionnel statuera à ce sujet le 3 mai.

"La lutte continue"

Malgré cet aval quasi généralisé du texte de la réforme des retraites, "la lutte continue", a déclaré le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon. "Le sort politique de la réforme des retraites n'est pas scellé", a de son côté affirmé Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée.

Avant même que ne soit rendu cet avis, Emmanuel Macron avait de son côté indiqué convier les syndicats à le rencontrer mardi 18 avril à l'Élysée, pour un dialogue "sans préalable". Une invitation pour le moment restée lettre morte chez les destinataires.

Avec AFP

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