Le secteur de la vente de voitures a été plus violemment touché en Corse que dans le reste du pays. L'île a enregistré un recul spectaculaire des immatriculations en mai. - 72 %. Et les concessionnaires espèrent que les aides à l'achat du gouvernement viennent doper un marché au ralenti.
A l'arrivée des beaux jours, en Corse, tous les regards sont tournés vers les professionnels du tourisme.
Le secteur cristallise les inquiétudes, sur une île où il représente 31 % du PIB, soit une bonne partie de l'activité économique.
Mais, on le sait, tous les secteurs ont été touchés de plein fouet par l'épidémie de Covid-19 et le confinement qui a suivi.
A ce titre, les chiffres des immatriculations de véhicules au mois de mai en dit long.
La Corse, bon dernier
Sur l'ensemble du territoire français, elles ont baissé de 50 %.Et la Corse, dans le classement des régions, se classe bonne dernière.
La dégringolade est de 72 %.
Soit 2653 immatriculations contre 9356 un an plus tôt.
Un espoir pour les concessionnaires, les aides à l'achat de véhicules propres, mises en place par l'Etat pour encourager les acheteurs.
Elles seront en vigueur cette semaine.
La plupart ne sont que temporaires, elles s'arrêteront à la fin de l'année.
Des aides gouvernementales pour les voitures propres
Le problème, c'est que ces aides concernent les véhicules électriques en premier lieu, et les hybrides.Et que la Corse ne fait pas vraiment figure de modèle en matière d'équipements pour recharger les batteries.
Elle ne propose qu'une vingtaine de points de recharge pour 100.000 habitants.
Et situées principalement à Bastia et Ajaccio...
Alors les bonus écologiques, qui peuvent s'élever jusqu'à 12.000 euros, peuvent sembler alléchants, mais les soucis liés à la logistique au quotidien pourraient freiner les ardeurs des automobilistes insulaires, qui risquent fort de trouver le passage à la pompe plus simple...