Présidentielle : un duel Macron-Le Pen au second tour

Francis Nadizi, Front national; François Casasoprana, soutien d'Emmanuel Macron; Paul-Antoine Luciani, membre du PCF ©France 3 Corse ViaStella

Arrivé en tête du premier tour, l'ancien ministre de l'Économie devance, avec 23,75% des voix, la candidate FN (21,53%), selon les résultats globaux (hors Français de l'étranger) du ministère de l'Intérieur.

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Sur les onze concurrents, un quatuor de favoris s'est détaché lors de cette journée, mené par le jeune centriste de 39 ans Emmanuel Macron.

Favori de ce duel final, l'ancien ministre de l'Economie a obtenu 23,75% des suffrages, talonné par la candidate d'extrême droite Marine Le Pen avec 21,53%, des voix. 

Le candidat des Républicains François Fillon (19,91%) termine troisième, juste devant le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon (19,64%). Très loin derrière vient le candidat socialiste Benoît Hamon, à 6,35%. Aucun autre candidat n'atteint la barre des 5%. 

Un duel inédit

Ce scénario Macron-Le Pen rebat les cartes de la politique française: c'est la première fois sous la Ve République que la droite est absente du second tour, et la première fois qu'aucun des deux grands partis qui ont dominé la vie électorale depuis près d'un demi-siècle, Les Républicains (LR) et le Parti socialiste, n'y est présent.

Jamais élu, Emmanuel Macron est désormais en bonne position pour emporter le scrutin suprême le 7 mai et devenir, à 39 ans, le plus jeune président de la République de l'Histoire, devant Louis-Napoléon Bonaparte.

Ce premier succès vient récompenser le pari très audacieux du secrétaire général adjoint puis ministre de François Hollande qui, prétendant transcender le clivage droite-gauche, a lancé son mouvement politique, En Marche!, en avril 2016. 

Ovni de la campagne, cet ex-ministre de l'Economie (2014-2016) a construit la popularité de son mouvement qui se veut "et-de-droite-et-de-gauche", sur le rejet des partis traditionnels et le désir de renouvellement exprimés par les Français.

Il a mené une campagne sur une ligne pro-européenne et un programme libéral, tant en économie que sur les questions de société.  


A 48 ans, Marine Le Pen présidente du Front national espère profiter de la vague populiste qui a porté Donald Trump à la Maison Blanche et conduit la Grande-Bretagne à voter pour la sortie de l'Union européenne.

La patronne du FN le répète depuis des mois: elle "rêve" d'affronter Emmanuel Macron, la concrétisation du "référendum" qu'elle souhaitait entre sa candidature "patriote" et celle du "mondialiste assumé".

Marine Le Pen veut en finir avec l'euro et la libre circulation dans l'espace européen de Schengen. Un programme qui pourrait donner le coup de grâce à une UE déjà fragilisée par le Brexit, selon les observateurs. 



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