Le procès de l'évasion de Redoine Faïd s'est ouvert ce mardi 5 septembre sous haute surveillance devant la cour d'assises de Paris. Il doit y être jugé pendant sept semaines. À ses côtés, sur le banc des accusés, onze autres personnes, dont Jacques Mariani, figure du banditisme corse qui comparait pour association de malfaiteurs.
Le 1er juillet 2018, un hélicoptère se pose dans la cour de la prison de Réau. Trois hommes cagoulés à bord. Deux d'entre eux se dirigent vers les couloirs, découpent trois portes à l'aide d'une meuleuse thermique.
Ils brisent une dernière serrure, celle du parloir où se trouve Redoine Faïd, braqueur multirécidiviste. Les trois hommes regagnent l'hélicoptère. L'alouette 2 décolle immédiatement. L'évasion spectaculaire a duré 10 minutes.
Un an plus tôt en 2017, Redoine Faïd aurait tenté de s'évader de la prison de Fresnes. Pour ce projet d'évasion, il aurait bénéficié de l'aide de jacques Mariani, héritier turbulent du banditisme. Ce dernier aurait fourni des armes et de l'argent.
Un repenti menacé ?
Ces accusations s'appuient sur les déclarations d'un repenti. Jérôme Tousaint qui a changé d'identité depuis. Cet homme comparaît aussi devant la cour d’Assises, mais en visioconférence. Il affirme être menacé.
« Jacques Mariani entend faire face à son accusateur et démontrer que finalement toutes les déclarations de ce dernier sont complètement fausses et visent à s’exonérer uniquement de sa propre responsabilité pénale. On aura sept semaines pour le démontrer », estime Me Hedi Dakhlaoui, avocat de Jacques Mariani.
Jacques Mariani conteste les faits. Ce procès, sous haute surveillance, devrait durer sept semaines.