Procès du "nouveau FLNC" : jusqu'à cinq ans de prison requis

Au tribunal correctionnel de Paris, le ministère public a essentiellement requis des peines de prison avec sursis à l'encontre des neuf personnes jugées pour avoir notamment fomenté un attentat contre la gendarmerie de Bastia en 2020.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Après une semaine de procès, l’accusation a proposé au tribunal de Paris des peines plutôt modérées et pas de retour en prison pour les neuf membres présumés du "nouveau FLNC".

Le procureur antiterroriste Edouard Le Boulanger a expliqué que si les actions du groupe s’étaient limitées à deux conférences de presse en cagoules et en armes en septembre 2019 et en juillet 2020 et à un tir sur la gendarmerie de Bastia aussi en juillet 2020, c’est que "l’entreprise a été freinée par les arrestations au moment où les prévenus, des nationalistes n’avaient pas encore les moyens d’agir" a estimé le magistrat. "Nous ne sommes pas en présence d’un dossier d’une gravité majeure (…) Mais on peut être ridicule et dangereux", a-t-il ajouté.

Il a requis les peines les plus élevées contre les prévenus considérés comme le penseur du groupe et les chefs du commando armé. Cinq ans de prison dont quatre ans et huit mois avec sursis sont requis contre Jean-Pierre Santini, 80 ans, enseignant à la retraite, présenté comme le fondateur et le "cerveau" du groupe, absent du procès pour raison médicale. Quatre ans de prison dont trois ans et huit mois avec sursis sont demandés contre Pierre Baldacci, 56 ans, le chef "opérationnel" présent au procès mais également très malade.

Même peine de trois ans de prison dont deux avec sursis requise contre Thierry Difraya, 59 ans, auteur du tir sur la gendarmerie, Xavier Vanderbeeken, 58 ans, décrit comme le logisticien du groupe et contre Ange Testa, 77 ans, présent à la première conférence de presse. Le procureur a demandé au tribunal de leur permettre de purger la partie ferme avec un aménagement à domicile sous bracelet électronique.

Enfin, le magistrat a requis des peines dun an avec sursis contre Eric Rigaud, 60 ans et Anthony Carredu, 27 ans. Deux ans avec sursis sont demandés contre Federicu Pèlerin, 29 ans, et Christophe Vecchi, 51 ans, qui auraient été présents à une conférence en cagoules.

Le procureur a demandé contre tous les prévenus, l’inscription au FIJAIT, le fichier des personnes condamnées pour terrorisme.

Ce mercredi, le tribunal entendra les plaidoiries de la défense. Le délibéré sera quant à lui rendu ce jeudi.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information