8 ans de prison requis contre Jean-Luc Germani et Stéphane Luciani. Les 2 hommes présentés comme des figures du grand banditisme corse comparaissent devant le tribunal correctionnel de Marseille pour "association de malfaiteur en vue de commettre l'assassinat de Jean Claude Colonna".
Devant la 7ème chambre du tribunal correctionnel de Marseille, cinq hommes soupçonnés d'appartenir au milieu du grand banditisme corse comparaissent depuis le 3 février. Ils sont soupçonnés d'avoir organisé l'assassinat de Jean-Claude Colonna.
Ce viticulteur, cousin de Jean-Jé Colonna, considéré comme le parrain historique du milieu de Corse-du-Sud, avait été tué de plusieurs balles à Pietrosella (Corse-du-Sud), le 16 juin 2008.
Les réquisitions sont tombées dans l'après-midi. Au moins huit ans pour Jean-Luc Germani et pour Stéphane Luciani avec maintien en détention, 6 ans avec maintien en détention pour Frédéric Federici et 6 ans requis avec mandat de dépôt pour Jean-Luc Codaccioni et Antoine Quilichini, .
Les plaidoieries doivent débuter ce mardi soir et se pousuivre mercredi.
Le récit de cette journée avec Marie-Françoise Stefani et Marion Fiamma:
Ce mardi matin, Jean-Luc Germani a du se justifier: il était en possession de 60 000 euros en liquide le jour de son arrestation en 2009, un an après la mort de Jean-Claude Colonna. Il doit devant répondre devant le tribunal d'une "non-justification de ressources".
Ils proviennent de la vente de mon bar à Bastia ! explique Jean-Luc Germani
Vous avez plutot une brasserie sur les Champs Elysées, rétorque le président du tribunal.
Le compte-rendu de la matinée avec Marie-Françoise Stefani et Marion Fiamma:
Un assassinat pour venger la mort de Richard Casanova ?
Selon l'accusation, ces cinq hommes s'étaient associés en vue de tuer Jean-Claude Colonna, après l'assassinat de Richard Casanova le 23 avril 2008, baron influent de la Brise de mer, la bande criminelle de Haute-Corse et aussi beau-frère de l'un des prévenus, Jean-Luc Germani, soupçonné d'être l'instigateur du projet d'assassinat.
Les accusés nient les faits en bloc.
Les 5 prévenus avaient obtenu un non-lieu pour l'assassinat de Jean-Claude Colonna. C'est seulement après un témoignage et de la découverte d'un réseau occulte de téléphone, utilisé pour le projet d'assassinat, qu'ils ont été poursuivis pour ce chef "d'association de malfaiteurs".