Procès Nivaggioni : un verdict qui sonne la validation de la parole du repenti ?

Le verdict est tombé hier, samedi, dans le procès de l'assassinat d'Antoine Nivaggioni. Cinq personnes comparaissaient devant les assises d'Aix-en-Provence pour leur implication dans cette affaire. La peine la plus lourde va à l'encontre d'Éric Coppolani, 30 ans de réclusion criminelle.

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Pour les parties civiles, l’épouse et les enfants d’Antoine Nivaggioni, assassiné le 18 octobre 2010, ce procès a permis la manifestation de la vérité. « L’avocat que je suis ne peut jamais heureux de peines de prison infligées, c’est une évidence. S’agissant des parties civiles, ce qui était important pour elles, c’était la manifestation de la vérité », indique maître Jean-Félix Luciani, avocat de la partie civile.

20 ans pour Antoine Mondoloni, dont l’empreinte génétique a été retrouvée dans l’appartement suspecté d’avoir servi à des observations. 30 ans pour Éric Coppolani, considéré comme le tireur, et proche de Jacques Santoni, chef présumé de la bande dite du « Petit bar ».



« Il est repenti dans un autre dossier »


Pour la défense, ce sont les seuls propos du repenti qu’il fallait absolument confirmer. « On a quelqu’un qui est un repenti, qui est affiché comme étant un repenti. On ne parle du procès que du repenti, on a l’impression que seul lui est concerné et que sa parole dans ce procès et celle d’un repenti. Or, en réalité, dans ce procès, il est un accusé. Il est repenti, mais c’est dans un autre dossier, dont nous n’avons pas connaissance », souligne maître Patrice Reviron, avocat d'Eric Coppolani.




Cinq ans de prison avec sursis pour Patrick Giovannoni, l’ancienne petite main du « Petit bar », devenu collaborateur de justice. Il repart vers son domicile inconnu sous haute protection avec le sentiment d’avoir été entendu. « C’est une décision satisfaisante qui prend en compte la gravité du crime, mais également sa collaboration avec la justice », précise maître Émilie Larquier, avocate de Patrick Giovannoni.

Les avocats de la défense ont fait appel, mais après plusieurs acquittements essuyés par la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille, ces lourdes condamnations sonnent comme une validation de la parole du premier repenti de France.


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