Les professionnels du monde agricole doivent déterminer leurs représentants : 33 pour la Haute-Corse, et autant pour la Corse-du-Sud. Des élections très suivies par les agriculteurs insulaires avec toujours beaucoup de participation. Décryptage de leur fonctionnement.
Il y a d'un côté une population agricole et de l'autre sa représentation électorale, il peut y avoir des décalages et des inégalités.
Chaque département compte une chambre d’agriculture. Il y a 33 élus par chambre, que l'agriculture compte sur 2 000 exploitations, comme en Haute-Corse, ou 14 000 comme dans la Marne.
Ce très petit réseau des agriculteurs insulaires dynamise la participation. En 2013, on votait à plus de 80 % en Corse contre 54 % en moyenne en France. Seules la Lozère ou la Corrèze approchent le même engouement.
Structure
La structure des chambres est la même partout : 10 collèges. Quatre rassemblent l'essentiel de la population agricole : les chefs d'exploitation, les salariés, les retraités. Ils sont inégalement représentés.
En Haute-Corse, par exemple, 2 000 exploitants se disputent les 18 sièges de leur collège. Mais il y a presque autant de salariés pour six sièges. Quant aux retraités, ils sont 2 600 et n’ont qu’un siège.
Ainsi, la campagne électorale est surtout menée par et pour les listes des chefs d'exploitations, déterminant pour le choix du président. Au dépens des autres que l'on n'entend pas du tout : les salariés. Ces derniers ont d'ailleurs un taux de participation beaucoup plus faible que la moyenne régionale, moitié moins.
Et leurs élus jouent surtout les appoints des majorités des chefs d'exploitation.