Les représentants de l'agriculture insulaire ont été reçus pour la première fois au ministère de l'agriculture ce mercredi matin. C'était pour eux l'occasion de sensibiliser le ministre et ses services aux difficultés du secteur, à commencer par le foncier.
Une prise de contact avec le ministère afin de proposer des solutions adaptées. Pour les représentants de l’agriculture insulaire, la difficulté première est le foncier.
Il est trop cher en plaine et peu productif en montagne. « Le foncier est une des clefs de compréhension du dossier agricole corse. C’est bien pour ça qu’on l’a exposé et qu’on a demandé une accélération des problématiques de titrement.
Je pense que nous avons apporté en même temps des solutions, nous avons proposé des choses. Maintenant nous attendons les retours », indique Jean-Marc Venturi, vice-président Chambre d'agriculture de la Haute-Corse.
Surveillance épidémiologique
La question foncière relève du long terme. En revanche, concrètement, sur le plan sanitaire, la Corse sera dotée d’un organisme de surveillance épidémiologique.
L’outil était attendu à la vue de la multiplication des maladies animales et végétales. « Il vont accorder la mise en place d’un arc de vigilance sanitaire sur les îles de Méditerranée où la Corse sera au cœur du dispositif d’expertise. Cette étude commence à la fin du mois. Et on va aussi débuter très rapidement une introspective des problèmes sanitaires réels en Corse qui sont maintenant et à venir », souligne Philippe Meynier, président Organisme de sélection de la race ovine corse.
Pour les aides liées à la sécheresse, les représentants de la profession estiment que le compte n’y est pas. Les délais d’instruction des dossiers auraient été trop courts. Concrètement, l’enveloppe qui étaient prévue de sera pas intégralement distribuée malgré le besoin.
Durant les 2h30 de réunion tout n’a pas été abordé. Ainsi des soupçons de fraudes aux aides européennes. Une enquête est menée sur le sujet par OIaf, l’organisme de lutte antifraude. Les services de l’État restent discrets. Les agriculteurs attendent désormais une visite de leur ministre.