Sandra, interne à Ajaccio, atteinte du Coronavirus : "On vit l'horreur à l'hôpital, je ne sais pas comment on va tenir"

Sandra Luciani a 26 ans, et elle est interne à l'hôpital d'Ajaccio, au sein de l'unité Covid-19. Au plus près des patients, elle a contracté le virus, et est confinée depuis 2 jours à l'hôpital. Témoignage au plus près des réalités du quotidien des soignants.

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Sandra Luciani a répondu aux questions de notre équipe depuis l'une des chambres dédiées aux Internes, où elle est confinée depuis deux jours, alors qu'elle doit se battre à son tour contre le virus. 
Elle nous raconte, avec franchise un quotidien qu'elle dit "être l'horreur"
Retrouvez ci-dessous un verbatim, et l'intégralité de l'entretien que Sandra Luciani a accepté de nous accorder :


Verbatim
- "Je fais des piques fébriles à 40, j'ai énormément de courbatures, j'ai l'impression d'avoir fait le marathon de Paris. Et désormais j'ai une perte totale de l'odorat et du goût, c'est assez désagréable mais je n'ai pas de gène respiratoire."

- "j'ai contracté ce virus dans mon unité, ou nous avons des patients positifs, et on n'a pas suffisamment de moyens de se protéger, c'est une réalité. Il y a quelques jours, par exemple, on a recu des masques périmés. De 2013. On nous a dit qu'ils marchaient quand même mais ce n'est pas vrai. Et des infirmières on craqué leur élastique dans la chambre de patients atteints de Covid 19"

- "On vit l'horreur à l'hôpital. Je ne sais pas combien de temps on va tenir". 

 

 

- "On a donné, de nous même des téléphones aux patients pour qu'ils puissent appeler une dernière fois leurs proches. C'est une situation dramatique pour un soignant, d'aider les gens à dire adieu... C'est quelque chose que je ne pensais pas vivre. Je commence ma carrière, mais même les plus anciens ne pensaient pas vivre ça un jour."

- "La réanimation d'Ajaccio casse des murs, littéralement, pour installer des lits de réanimation. la salle de réveil du bloc opératoire, par exemple, est devenue une réanimation."

- "Si on prend une vague trop importante de patients en même temps, des choix s'imposeront. C'est atroce de vivre ça, et de penser ça, mais c'est vrai. Personne n'est invincible, personne. Même moi, qui suis jeune, je ne sais pas si je vais être intubée ou pas". 





 
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