Lors de son intervention, Emmanuel Macron a évoqué des mesures pour lutter contre l'insécurité et la violence. Avec, en particulier, des renforts de police et de gendarmerie. Où seront affectés ces moyens ?
À l’Alb’Oru, mercredi après-midi, le président de la République était attendu sur la politique et l’économie. Mais contre toute attente, Emmanuel Macron a d'abord parlé sécurité.
« Rien ne sera possible si la violence et l'insécurité continue de perturber la vie de l'île », indique-t-il lors de sa prise de parole. En la matière, la Corse fait elle exception ? Le bilan statistique du ministère de l'Intérieur est contrasté.
En 2017, l'île fait partie des régions au plus fort taux d'homicides et de vols avec armes rapportés à la population. En revanche, les vols sans arme, les agressions sexuelles et les cambriolages y sont beaucoup plus rares qu'ailleurs.
« Face à la délinquance et à la criminalité organisée, notamment, au trafic de drogue, l’État appliquera la tolérance zéro », a également précisé le président de la République. De fait, le trafic de drogue est déjà la priorité des services de police et de justice.
Lutte contre la délinquance financière
L'année 2017 a été marquée par des saisis records dans l'île et par l'augmentation tangible, selon les parquets, des affaires de stupéfiants.
Et si le chef de l'Etat annonce des renforts. Ils ne sont pas réservés à l’île : ils s'inscrivent dans le plan national « police de sécurité du quotidien ». Plus spécifique : le renforcement de la lutte contre la délinquance financière.
« Je sais les pressions de toute nature qui peuvent s’exercer sur les élus ou sur les acteurs économiques que ce soit dans le domaine de l’urbanisme, des marchés publics ou des relations commerciales. Le procureur général m’a sensibilisé sur ces dérives. Je veillerai à ce que les contrôles sur ces secteurs soient renforcés », a souligné Emmanuel Macron mercredi soir. Les préfectures ont deux mois pour fournir un plan spécifique au ministère.