L'audience d'examen des offres de reprise devait se tenir ce vendredi à huis clos au tribunal de commerce de Marseille. Mais au terme d'une heure d'audience, le tribunal a décidé de renvoyer l'examen des offres au 14 octobre prochain à 13 h 30.
Le tribunal de commerce de Marseille, qui avait rejeté trois premières offres en juin, devait se pencher ce vendredi à huis clos sur quatre nouvelles offres de reprise. L'audience a finalement été renvoyée au 14 octobre prochain. La procureure a demandé un report, car elle estimait avoir eu un délai trop court pour examiner les offres.
A VOIR : les précisions concernant le report de l'audience avec Sébastien Luciani et Thierry Guespin
François Padrona, Candidat à la reprise de la S.N.C.M.
Patrick Rocca, Candidat à la reprise de la S.N.C.M.
Daniel Berrebi, Candidat à la reprise de la S.N.C.M.
Les administrateurs de la compagnie privilégient Rocca et Corsica Maritima
Les administrateurs judiciaires de la SNCM recommandent de rejeter les offres de reprise de la compagnie portées par Stef et Baja Ferries et Christian Garin, et privilégient celles du groupe corse Rocca et du consortium Corsica Maritima.
Offre de Stef et Baja Ferries : Les administrateurs de la compagnie recommandent au tribunal de rejeter l'offre même si elle a "l'avantage évident d'être présentée par deux professionnels du transport, disposant d'une surface financière convaincante". Mais le projet des deux groupes, qui consiste à se partager les activités de la SNCM (la Corse pour Stef, le Maghreb pour Baja Ferries, et une troisième entité pour la réparation et l"atelier technique) "pose des difficultés juridiques majeures", pointent les administrateurs. Cette offre, qui prévoit la reprise de 739 salariés sur 1.438, "génère des aléas juridiques au plan social qui n'ont pas été corrigés malgré nos demandes", avancent-ils encore.
Offre de Christian Garin : (818 emplois repris) elle reste "totalement obscure quant aux partenariats industriels et/ou financiers auxquels elle serait adossée", regrettent les administrateurs judiciaires, qui demandent aussi au tribunal de "l'écarter en l'état".
Offre du groupe Rocca : ils pointent que son volet social a été "amélioré" et prévoit désormais la reprise de 865 salariés. "Il justifie par ailleurs du financement à court terme", soulignent-ils aussi.
Offre de Corsica Maritima : les administrateurs judiciaires relèvent notamment que d'une offre basée essentiellement sur le fret, elle a évolué vers "une proposition globale". Le projet prévoit de 705 à 800 emplois repris.