La constitution des listes en vue des élections territoriales ne se fait pas sans vague, même dans le camp de la majorité sortante, qui, si elle cherche à afficher une unité bien établie, peine en réalité à cacher de délicates négociations entre Gilles Simeoni et Jean Christophe Angelini.
Les tractations entre les deux hommes ont perduré tout au long de la journée de jeudi, au fil de la dernière session ordinaire de la mandature à l'Assemblée de Corse. Face caméra, les sourires sont là et au micro pas question de parler de blocage.
"Il y a des discussions comme toujours quand on constitue des listes", commente sobrement le président du Conseil exécutif, Gilles Simeoni.
Pourtant, c'est bien un blocage qui s'est installé dans les négociations ces derniers jours. En cause, la représentation des différentes tendances sur la liste nationaliste, et plus particulièrement la présence de Fabienne Giovannini et de Nadine Nivagioni.
Officieusement, Jean-Christophe Angelini ne voudrait pas de ses deux anciennes amies du PNC, à qui il est reproché d'avoir mené une fronde contre lui ces derniers mois.
"Le problème n'est pas posé en termes de personne", s'agace le président de l'ADEC. "Il y a simplement la nécessité de tenir compte de l'évolution politique des deux dernières années et singulièrement de la disponibilité, de la compétence et de l'envie des uns et des autres". Les intéressées apprécieront.
Et pourtant, pas de polémique publique, la figure lisse d'unité nationaliste doit rester. Prudemment, la consigne est aussi respectée par Fabienne Giovannini.
"J'ai fait un bilan; je crois savoir que l'on reconduirait les équipes, donc je ne vois pas pourquoi je ne serais pas sur cette liste, au contraire", indique la présidente de l'Agence de l'Urbanisme.
Dont acte. Les déclarations de candidature du premier tour seront reçues à partir de lundi et jusqu'au 6 novembre.