Michel Barnier a été nommé Premier ministre, ce jeudi 5 septembre. Tour d'horizon des premières réactions politiques sur l'île après cette annonce.
Après 51 jours d'attente, Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier Premier ministre, ce jeudi 5 septembre.
Dans la classe politique insulaire, cette annonce a d'ores et déjà suscité un certain nombre de réactions.
"Une bonne nouvelle pour la France" (Laurent Marcangeli)
À commencer par le député de la première circonscription de Corse-du-Sud Laurent Marcangeli.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, ce dernier estime que la nomination d’un Premier ministre "est une bonne nouvelle pour la France et nos concitoyens, qui attendent désormais un gouvernement en capacité d’agir". Et d'ajouter : "Les défis sont nombreux, le sens de l’Etat devra primer".
Laurent Marcangeli rencontrera le nouveau premier ministre dans les prochains jours, en sa qualité de président du groupe Horizons.
Le mouvement d’Edouard Philippe pourrait faire partie intégrante du nouveau gouvernement, sous réserve d’un certain nombre de garanties politiques.
La nomination d’un Premier ministre est une bonne nouvelle pour la France et nos concitoyens, qui attendent désormais un gouvernement en capacité d’agir. Les défis sont nombreux, le sens de l’Etat devra primer. https://t.co/mw5h4X4nY3
— Laurent Marcangeli (@LMarcangeli) September 5, 2024
"Ce n'est pas un politique engoncé dans un jacobinisme forcené" (François Alfonsi)
Pour l'ancien député européen François Alfonsi, qui a côtoyé Michel Barnier à Bruxelles durant plusieurs années, "c'est un homme politique expérimenté, connu, apprécié, dans l'ensemble des pays d'Europe parce qu'au Parlement européen, puis à la Commission européenne et enfin dans le cadre de la négociation avec le Royaume-Uni au moment du Brexit, il a fait preuve de compétence et il est apprécié sur les différents bancs du Parlement européen."
Si les deux hommes n'ont pas échangé spécifiquement sur le dossier corse, selon François Alfonsi "il fait partie des hommes politiques de droite plutôt Girondins que Jacobins". Et d'ajouter : "D'une façon générale, ce n'est pas un politique engoncé dans un jacobinisme forcené."
"Une grande expérience des responsabilités" (François-Xavier Ceccoli)
Le député de Haute-Corse François-Xavier Ceccoli se réjouit pour sa part de la nomination d'une personnalité politique issue des Républicains.
"La première satisfaction, c'est de sortir de cette situation anxiogène où l'on commençait à désespérer d'avoir un gouvernement alors que la France en a grandement besoin. La deuxième, c'est que Monsieur Barnier est un homme politique de droite, qui a une grande expérience des responsabilités au niveau européen, local, et national. C'est donc, je pense, un homme d'une grande qualité, et sans doute capable d'aller à la rencontre des différents groupes politiques dans une assemblée plus éclatée que jamais."
Rappelant le soutien qu'il lui avait apporté lors de la primaire de la droite et du centre en 2021, François-Xavier Ceccoli indique qu'il avait alors sensibilisé Michel Barnier "à ce qu'est notre territoire : une île, une culture, une langue mais aussi des difficultés que rencontrent les Corses au quotidien : le pouvoir d'achat, le prix des transports, la difficulté à se soigner..."
"Si certains marqueurs n'y sont pas, nous serons obligés de censurer" (Paul-André Colombani)
Le groupe LIOT, où siègent les deux députés nationalistes, ne ferme pas la porte à un soutien au nouveau Premier ministre.
Tout dépendra des marqueurs politiques mis en avant, selon Paul-André Colombani. "Si certains marqueurs y sont, on soutiendra le Premier ministre, mais s'ils n'y sont pas, que ce soit dans les finances publiques, les salaires, l'assurance chômage ou bien évidemment le dossier corse, nous serons obligés de censurer", prévient-il.
Contacté, le président de l’Exécutif Gilles Simeoni n’a en revanche, pour l'heure, pas souhaité s’exprimer publiquement sur cette récente nomination.
Le reportage de Marc-Antoine Renucci, Yann Richard et Stéphane Poli :