Une opération d'envergure est menée par le parc matin du Cap Corse et de l'Agriate en collaboration avec l'office français de la biodiversité. Les scientifiques explorent et scrutent deux montagnes sous-marines. L'une est située au large des îles sanguinaire à Ajaccio, l'autre au large de Saint-Florent.
C'est grâce à un véhicule autonome, l'AUV, que le Mont sous-marin de l'Agriate peut-être cartographié. Le sommet de cette montagne granitique culmine à 1.200 mètres de la surface.
Cette curiosité géologique se situe à 40 kilomètres du port de Saint-Florent. Elle reste invisible pour l'œil du profane et nécessite un matériel particulier. "Aujourd'hui, on a des données qui sont acquises depuis la surface, avec un navire surface. Et la résolution sur le fond marin n'est pas satisfaisante. Donc on envoie un engin autonome sous-marin, un AUV, pour faire des cartographies bathymétriques du fond marin et expliquer quelle est la caractéristique des fonds", explique Jean-Damien Bergeron, biologiste marin.
Une première carte d'identité a déjà été réalisée en trois dimensions. Le mont de l'Agriate présente une pente rocheuse abrupte sur son flanc sud et nord-ouest.
Corail bambou
Une caractéristique qui intéresse particulièrement les biologistes du parc naturel marin du Cap Corse. "Souvent la biodiversité autour des monts sous-marins est supérieure à celle environnante. Ça va vraiment être des zones de concentration où vont vivre certaines espèces de requins, où vont venir se nourrir des espèces de mammifères marins. Nous ce qu'on doit connaître, c'est par quelles espèces ce mont sous-marin est fréquenté et par quelles espèces figées, comme les coraux, on pourrait trouver", précise Jean-Laurent Massey, chargé de mission "Ecosystèmes marins" pour le Parc Marin du Cap Corse et de l'Agriate
Située au large d'Ajaccio, une autre montagne sous-marine intéresse les chercheurs. Cette fois, c'est un volcan inactif qui abriterait une espèce de coraux typique des grandes profondeurs. "On peut penser à des espèces comme le corail bambou qui est une espèce assez emblématique de ce type d'habitat récif profond qui est aussi à l'origine de la désignation de ce site en aire marine protégée", note Anthony Caro chargé de mission "Patrimoine naturel" pour l'office français de la biodiversité.
Cette campagne scientifique appelée Seamonti, devrait se poursuivre dans le futur, cette fois pour étudier les différentes espèces sous-marines.