La visite d’Emmanuel Macron s'est déroulée avec une forme de tension croissante au fil des heures entre le chef de l'Etat et la majorité nationaliste. Elle s'est traduite par un boycott du programme du président de la République et du déjeuner en Préfecture de Bastia.
Unité et concertation des nationalistes à la sortie de l’Alb’Oru ce mercredi après-midi à Bastia. Une union affichée dès leur arrivée où ils sont apparus soudés et en nombre.
Un à un, les 70 élus nationalistes sont fouillés, y compris les présidents de l’exécutif et de l’Assemblée. Si Xavier Luciani en plaisante, Jean-Guy Talamoni - qui lui n'a pas été fouillé -, ne cache pour autant pas son énervement et propose même de s’en aller. Il faut dire que les tensions étaient palpables depuis mardi soir.
L’entretien de deux heures à la collectivité de Corse n’a donné lieu à aucun commentaire officiel. Traduction dès ce mercredi matin avec l’absence de Lionel Mortini, président de l’Odarc, lors de la visite de l’Inra à San Giuliano. Au même moment, les élus nationalistes faisaient savoir qu’ils ne se rendraient pas au déjeuner républicain en préfecture de Bastia.
« Ce qui m’importe c’est la Corse et les Corses »
Lorsqu’il est interrogé sur ce boycotte, le président de la République recadre les choses : « Il y a ce qui s’appelle la courtoisie républicaine. Et c’est à eux-mêmes, aux Corses, aux commentateurs d’en tirer les conséquences.
Moi j’ai passé deux heures à travailler. J’ai invité tous les élus de l’île et je m’exprimerai ensuite. Ce qui m’importe, c’est la Corse et les Corses. Le reste ne m’intéresse pas beaucoup », indique le président de la République.
L’affirmation de la souveraineté de l’État que le président aura martelé durant les deux jours de sa visite.