Les nationalistes profondément déçus par le discours d’Emmanuel Macron

La prise de parole d’Emmanuel Macron à Bastia, mercredi 7 février, a douché les espoirs des nationalistes. Un discours « aux antipodes de la logique de réconciliation que nous continuons à prôner » selon Gilles Simeoni.

Pas d’applaudissements de la part des nationalistes, après le discours d’Emmanuel Macron au centre culturel Alb’oru à Bastia. Les élus, au premier rang desquels Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, n’ont pas suffisamment été entendus par le président de la République.

Ce dernier a  dit « non » à un statut de résident et à la co-officialité de la langue mais s’est dit « favorable » à l’inscription de la Corse dans la Constitution. A l’issue du discours du président, les nationalistes se sont regroupés à huis-clos avant de s’exprimer devant la presse.

« Occasion manquée » 


Gilles Simeoni, le président de l'exécutif de la collectivité territoriale, a évoqué une élocution  « très en deçà des attentes et des enjeux » et qualifié d' « occasion manquée » la visite présidentielle, en affirmant que les nationalistes allaient toutefois rester « dans un esprit de dialogue ».

Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, a été plus sévère, se disant « consterné par le niveau des réponses qui sont données ». « C'est un soir triste pour la Corse », a-t-il estimé.

Gilles Simeoni est aussi revenu sur l’attitude du chef de l’Etat tout au long de sa visite en Corse :

Nous passerons à dessein sur les multiples vexations, manquements au protocole et à la simple politesse et qui était l’expression au mieux d’un manque de considération pour les élus de la collectivité de Corse, au pire d’une forme de condescendance ou de mépris.

 

« Inadmissible »




L’indépendantiste Paul-Félix Benedetti a rappelé qu’Emmanuel Macron a mis en avant l’importance de la Corse en Méditerranée, au même titre que d’autres îles: « la Sicile, la Sardaigne, les Baléares, qui sont des régions autonomes ». Selon lui, il est « inadmissible » que la seule avancée soit l’inscription de la Corse dans la Constitution, « dans le cadre de l’évolution institutionnelle » insiste-t-il.

Discours de fermeté


Emmanuel Macron a fait preuve de fermeté lors de sa prise de parole:

Être Corse supposerait d'être contre la République? Ce n'est pas ça l'identité corse.

Avant de mettre en garde les indépendantistes : « Ceux qui veulent dissocier la Corse de la République se trompent et font souffler des vents mauvais ».


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