L'une des revendications nationalistes est d'obtenir un statut d'autonomie. Des pouvoirs renforcés et la possibilité démettre en place des adaptations. La question est de savoir ce que l'on entend par autonomie. Dans d'autres pays européens, des régions bénéficient de statut autonome.
Une Corse autonome inscrite dans la Constitution française est une des revendications phares de la majorité territoriale. Pour l’heure cette dernière peine à être entendue par Paris.
La Corse jouit d’une relative autonomie administrative depuis qu’elle est devenue en 1992 une collectivité territoriale. Elle détient des compétences en matière de transports, d’aménagement ou de culture. Pourtant, au niveau européen, elle fait figure d’exception.
Un rapport du Sénat en date des années 2000 souligne que les principales îles d’Europe disposent d’une large autonomie à commencer par les îles de Méditerranée.
Le système abouti des îles Féroé
Sicile et Sardaigne ont un statut particulier dans la République italienne avec des compétences législatives propres dans l’agriculture, l’industrie ou l’éducation. Du côté de l’Espagne, l’archipel des Baléares, communauté autonome est dotée d’un parlement et d’une langue co-officielle : le catalan. Quant à ses compétences exclusives, la communauté gère quasi tout, excepté la défense, la justice et l'enseignement supérieur.
C’est sans doute au nord de l’Europe que l’on trouve la situation la plus aboutie. Au Danemark, pour le Groenland et les Îles Féroé, se sont les compétences de l’État qui figurent dans la Constitution et non l’inverse. Le reste devient compétence exclusive des autorités locales à cela s’ajoute le pouvoir de négocier au plan international.
Des exemples qui témoignent que la question de l’autonomie corse, faute d’être originale, reste aujourd’hui singulière dans le paysage européen.