La députée PS Delphine Batho a demandé lundi que Christophe Arend (LREM) "se mette en retrait de toute fonction" à l'Assemblée "le temps que la justice se prononce" sur les accusations de harcèlement et agression sexuels portées contre lui par une ex-assistante parlementaire.
Cette ancienne ministre a aussi annoncé qu'elle suspendait sa participation au groupe d'amitié France-Allemagne présidé par M. Arend, dans un message adressé à la fonctionnaire de l'Assemblée ayant envoyé une convocation à la réunion de ce groupe, dont l'AFP a eu copie.
Le député (LREM) de Moselle Christophe Arend est visé par une plainte de son ex-assistante parlementaire pour harcèlement sexuel et agression sexuelle, selon franceinfo, qui a recueilli le témoignage de la jeune femme.
M. Arend "conteste les faits" et il a "pour sa part déposé plainte pour dénonciation calomnieuse", a indiqué son avocate vendredi dans un communiqué.
"Veuillez prendre note de la suspension provisoire de ma participation au groupe d'amitié France - Allemagne en raison de la nécessité à mes yeux d'en changer le président, Monsieur Arend étant visé par la plainte et le témoignage accablant de son ancienne collaboratrice parlementaire pour agression sexuelle", a écrit Mme Batho.
"Cette situation nécessite qu'il se mette en retrait de toute fonction à l'Assemblée nationale le temps que la justice se prononce", estime-t-elle. "Dans l'attente, pour ma part, je ne me vois pas siéger sous sa présidence dans une quelconque instance de l'Assemblée", a ajouté la députée des Deux-Sèvres, vice-présidente du groupe Nouvelle Gauche.
Le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy (LREM), a également été informé de la suspension de sa participation à "toute réunion de toute instance qui serait présidée par Christophe Arend", a précisé Mme Batho à l'AFP.
Delphine Batho était l'invitée du journal de 19h le 24 octobre dernier :