Une étude, publiée dans la revue Annals of internal medecine, montre que les génériques des médicaments antirétroviraux sont moins efficaces, que les traitements par trithérapie originaux
Les économies attendues avec l'arrivée des génériques de médicaments antirétroviraux contre le VIH responsable du sida pourraient réaliser de substantiels bénéfices. Mais ce gain pourrait se faire au détriment de l'efficacité des trithérapies
Le traitement actuellement recommandé pour les patients nouvellement diagnostiqués est un comprimé unique, pris quotidiennement qui combine trois antirétroviraux: le ténofovir, l'emtricitabine et l'éfavirenz.
Reste les économies réalisées. Aux États-Unis, le coût du traitement par Atripla s'élève à 15.300 dollars par an et descendrait à 9.200 dollars avec la trithérapie incluant les deux génériques. En France, le coût du traitement atteint 800 euros par mois, soit 9600 euros par an.
Mais la problématique de coût ne se pose pas de la même façon aux États-Unis et en France. L'arrivée de médicaments génériques pourrait cependant permettre de faire pression sur les laboratoires Bristol-Myers Squibb et Gilead Sciences afin qu'ils baissent le prix de leurs produits.
Traiter le VIH par des médicaments génériques nécessite de prendre trois comprimés au lieu d'un, ce qui multiplie le risque d'oublis et peut donc entraîner une diminution de l'efficacité du traitement. Au total, ces différences diminueraient l'espérance de vie de 4,4 mois.