La levée du secret défense sur certains documents pourrait permettre de prouver que les tirs sont à l'origine des maladies graves des militaires présents sur site.
Le 20 décembre dernier, la commission consultative du secret de la Défense Nationale donnait son feu vert pour déclassifier des documents relatifs aux essais nucléaires.
58 dossiers seront ainsi rendus publics d'ici quelques jours. Ils pourraient contenir des preuves sur les dangers des tirs réalisés par l'armée française dans le Sahara et en Polynésie française entre 1966 et 1996.
Les milliers de militaires exposés pendant ces essais n'avaient aucune conscience des risques et n'avaient pas de protections adaptées aux retombées radioactives. Pour preuve, les nombreuses photos prises comme photos souvenirs, en short, tee-shirt et tongs, pendant les explosions, devant les nuages de champignons.
L'association des vétérans des essais nucléaires, l'AVEN, qui compte 5000 membres en France dont 300 en Aquitaine réclame des indemnisations pour tous les hommes qui ont développé de graves maladies après avoir assisté à ces essais. Mais sur 800 dossiers déposés devant la commission d'indemnisation en 2010, 9 seulement ont obtenu gain de cause deux ans plus tard.
Ces nouveaux documents permettront peut-être de faire évoluer les choses.
Cependant tous ne seront pas déclassiffiés. Une dizaine de dossiers concernant les "conséquences radiologiques" de certains tirs resteront top secrets.