Entre 1966 et 1996, des vétérans français ont été irradiés lors d'essais nucléaires en Polynésie française. 45 000 militaires (sur 150 000 au total) seraient déjà décédés. Les autres se battent toujours pour faire reconnaître leurs droits, parmi eux se trouvent deux hauts-viennois.
Dans les années 1968, Jean-Pierre Magnaud et Francis Pailler se trouvaient en Polynésie française, alors que des essais nucléaires avaient lieu. Le premier se trouvait à 25 kilomètres du tir sans protection, le second a développé un cancer par la suite.
Aujourd'hui, ils découvrent dans un quotidien national le récent avis de la commission du secret de la défense nationale favorable à la déclassification de cinquante-huit nouveaux documents qui recensent les mesures de radiologie des tirs nucléaires français en Polynésie. Mais ils refusent de se faire des illusions: " Tout ça, c'est du vent, je ne crois plus ce qu'ils disent, ça n'amène rien de nouveau", affirment-ils.
Tous les deux mènent un combat depuis de longues années pour voir leur situation évoluer. Ils réclament, avec les autres vétérans, un plate-forme de tests notamment ADN ainsi que des traitements plus ciblés.