Les buralistes sont inquiets et manifestent aujourd'hui à Bruxelles, au moment où la directive sur les produits du tabac à l'initiative de la commission européenne commencera à être débattue au Parlement européen.
Leur principale crainte est la mesure qui pourrait être prise concernant l'emballage des paquets de cigarettes. Si la directive demande à ce que les paquets soient recouverts d'un visuel qui dissuade la consommation de tabac, celle-ci laisse les États membres libres d'instaurer des paquets génériques.
Autre sujet sensible, la hausse des prix du tabac prévue en juillet prochain, qui risque encore d'accroître un marché parallèle, selon la Confédération des buralistes. La seule mesure proposée par la Commission pour lutter contre le commerce illicite concerne un système d'identification et de suivi sous forme d'hologrammes pour s'assurer que «seuls des produits conformes à la directive sont écoulés sur le marché de l'Union», peut-on lire sur le communiqué de la Commission.
Si les buralistes n'ont rien contre une politique de santé publique, ils ne souhaitent plus être les principaux boucs émissaires de ces mesures. Une pétition nationale circule depuis lundi. «Mon buraliste et moi. Il fait partie de mon quotidien, il me connaît, il est disponible. Il est menacé!» C'est autour de ce slogan que la confédération des buralistes espère sensibiliser sa clientèle. Quelque 3000 personnes l'ont déjà signée sur Internet. Les clients pourront aussi la retrouver sur les comptoirs des 27.000 points vente de l'Hexagone. La pétition sera ensuite transmise aux pouvoirs publics et notamment au président de la République.
Par ailleurs, une vidéo intitulée «Ma vie sans buraliste» a aussi été réalisée pour l'occasion.