Plusieurs syndicats de l'enseignement appellent à la grève ce mardi 12 février contre la réforme des rythmes scolaires proposée par Vincent Peillon, le ministre de l'Education.
Le mouvement touchera essentiellement les écoles primaires et de façon inégale selon les départements. Le Snuipp-Fsu, principal syndicat enseignant, estime ce lundi que la grève sera suivie par 58% des professeurs des écoles. Certaines écoles seront fermées dans tous les départements. Le ministère de l'Education nationale a, quant à lui, annoncé 29,6 % d'intentions de grève pour le 12 février.Le Sniupp-Fsu demande le report à 2014 du projet et la réécriture du décret modifiant les rythmes scolaires et généralisant la semaine de 4 jours et demi dans toutes les écoles. le Snuipp déplore que "cette réforme des rythmes insuffisamment préparée relègue au second plan des sujets essentiels pour une meilleure réussite des élèves : révision des programmes, scolarisation des tout-petits, revitalisation de la maternelle, avenir des RASED, éducation prioritaire, direction d'école".
D'autres syndicats minoritaires appellent aussi les professeurs des écoles à cesser le travail ce mardi 12 février, CGT, FO, Sud Education et CNT. Ils demandent pour leur part l'abandon du projet.
Le second grand syndicat de l'éducation SE-UNSA ne se joint pas au mouvement craignant que l'abandon du projet ne conduise au Statu Quo pour l'école.
La réforme proposée par Vincent Peillon vise à généraliser la semaine de 4,5 jours avec le mercredi matin travaillé déjà en vigueur dans de nombreuses villes. La semaine des écoliers sera plus longue mais les journées de classe plus courtes. La réforme s’appuie sur un constat : les journées de classe de six heures sont trop longues pour les élèves. Le ministre propose cinq journées : avec 5 h 15 maximum de temps scolaire le lundi, mardi, jeudi et vendredi ; et 3 h 30 maximum le mercredi matin. Autre obligation : une pause de 1 h 30 le midi pour déjeuner.
En parralèle, le ministère de l'Education nationale assure que les enfants seront pris en charge jusqu'à 16h30 au travers d'activités péri-scolaires laissées à la charge des communes. C'est un des points de désaccord entre syndicats, certains maires essentiellement en milieu rural, parents d'élèves et le ministère.
Le temps de présence des professeurs des écoles dans l'étalissement sera toujours de 24 heures hebdomadaire mais celles-ci seront réparties différemment en ajoutant 36 demi-journées de travail dans l'année.