Les bracelets électroniques deviennent le moyen de désengorger les prisons

Alors que la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, présente ce mercredi après-midi son rapport sur les courtes peines de prison et la prévention de la récidive, le port du bracelet électronique est en constante augmentation.

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Les courtes peines de prison ont-elles encore un sens ? Faut-il dépénaliser certaines infractions ? Ce débat d'idées a fourni matière à la réflexion de la conférence de consensus sur la prévention de la récidive, le grand chantier de Christiane Taubira, pendant lequel des experts ont travaillé pendant six mois.

Les chiffres de la récidive sont alarmants puisque cinq ans après leur libération, plus de la moitié des détenus (59%) sont de nouveau condamnés et la ministre de la Justice souhaite apporter des réponses efficaces à la récidive, qui n'a jamais été enrayée malgré les nombreuses lois votées ces dernières années.

Les organisateurs de cette conférence ont recueilli les réflexions d'une centaine d'associations, organisations professionnelles et syndicats.
L'exécutif leur a fixé plusieurs orientations: la ministre de la Justice Christiane Taubira et François Hollande ont souhaité la mise en place d'une nouvelle "peine de probation" permettant au condamné de purger sa peine hors de prison, mais avec un suivi plus personnalisé que les actuels sursis avec mise à l'épreuve.

La garde des Sceaux a plusieurs fois exprimé ses réserves sur les sanctions à caractère automatique telles les peines plancher, dont la suppression fait partie des engagements de campagne du chef de l'Etat. Elle a aussi annoncé son intention de supprimer la rétention de sûreté, autre mesure emblématique du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Cette loi, quasiment jamais appliquée, visait à maintenir enfermés à l'issue de leur peine des criminels jugés dangereux.

Outil de plus en plus utilisé comme peine alternative à une détention, le bracelet électronique apporte un élément de réponse à la surpopulation carcérale. Voici le reportage de Laurence Nahon et Laurent Beaufils : ils ont rencontré des porteurs de bracelets qui ont accepté de témoigner.

 

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