La présidente de la région Poitou-Charentes occupe désormais un poste d’envergure nationale pour ce projet qui lui est cher et qu’elle porte depuis longtemps
La Banque publique d'investissement (BPI)
qui doit financer et accompagner les PME prometteuses dans toutes les régions de France, a tenu jeudi son premier conseil d'administration, un lancement en présence des ministres de l'Economie et du Redressement productif. Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg ont fait le voyage pour Dijon, le gouvernement voulant montrer l'ancrage régional de ce nouveau bras armé du gouvernement. Les 15 membres du conseil devaient notamment adopter dans l'après-midi ses statuts, installer sa gouvernance, désigner ses vice-présidents et avoir un premier échange de vue sur sa stratégie, au siège du conseil régional de Bourgogne.
Reportage de Théo Souman et Damien Rabeisen.
Mobiliser les aides publiques aux entreprises derrière un seul interlocuteur
La Banque publique d'investissement doit réunir dans chaque région, sous un guichet unique, les services du Fonds stratégique d'investissement (FSI), qui prend des participations dans des sociétés françaises stratégiques, la banque publique des PME et de l'innovation Oséo et CDC Entreprises, filiale de la Caisse des dépôts.
"Ségolène Royal avait eu elle-même l'idée de cette banque publique d'investissement il y a longtemps", a déclaré à quelques journalistes Pierre Moscovici, interrogé à ce sujet avant de prendre le TGV pour la Bourgogne.
Jean-Pierre Jouyet. patron de la Caisse des dépôts est le président de la BPI
La nouvelle banque des petites et moyennes entreprises
créée par une loi adoptée fin 2012, disposera d'une force de frappe de 42 milliards d'euros.Cette somme doit lui permettre de prêter aux entreprises, allant des très petites à celles de taille intérmédiaire en mal de trésorerie, de garantir des prêts accordés par le secteur privé et également d'investir dans des sociétés. Ce nouveau bras armé de la politique économique du gouvernement est le premier des 60 engagements électoraux du président François Hollande. Il ambitionne de dynamiser la capacité d'investissement du tissu français de petites et moyennes entreprises, en particulier celles qui présentent un potentiel d'innovation et appartiennent à des secteurs d'avenir.