Trois ans après la tempête Xynthia, Oléron attend encore ses digues de protection

L'île d'Oléron maltraitée ? C'est le sentiment de nombreux habitants qui constatent le peu d'empressement des pouvoirs publics à construire des digues de protection dignes de ce nom.

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500 millions d'euros. C'est ce que l'Etat prévoyait de mobiliser dans le cadre du "Plan digues", présenté à l'époque en conseil des ministres par Jean-Louis Borloo. Un plan pour le renforcement de 1200 km de digues de protection contre les inondations fluviales et marines. L'Etat devait financer les travaux pour les digues placées sous sa responsabilité.

Ces propositions avaient été élaborées suite à la tempête Xynthia et aux inondations soudaines survenues dans le Var entraînant 23 décès.
Le plan identifiait deux objectifs prioritaires: bannir l'urbanisation de zones potentiellement exposées et mettre en sécurité des digues concernant des lieux densément habités. 

Malheureusement la réalité est tout autre. Trois ans après Xynthia, tous les maîtres d’ouvrages responsables de la défense contre la mer font le même constat : le plan digue est submergé par la complexité administrative. Et encore quand il est mis en application.
A Oléron, par exemple élus et habitants se désespèrent en attendant des protections dignes de ce nom. Ils pointent par ailleurs le "traitement de faveur" dont aurait bénéficié l'île de Ré. Déjà dans le cadre du programme d'action et de prévention des inondations (PAPI) la dotation prévue pesait plus du double en faveur de l'île de Ré par rapport à sa petite soeur oléronaise.

Sur le terrain, le mécontentement grossit, comme l'ont constaté Olivier Riou et Patrick Mesner.



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