Journée de l’abandon des harkis : manifestation à Paris

Entre 100 et 150 personnes dont les représentants des associations harkis d'Aquitaine, ont manifesté ce matin à Paris, pour réclamer au président de la République de tenir son engagement du 5 avril 2012.

Après avoir crié des slogans comme "Abandon, trahison, les harkis sont dans la rue" ou "La reconnaissance, c'est maintenant", ils se sont mis en marche vers le secrétariat d'Etat aux Anciens combattants, dans le VIIe arrondissement.
Selon l'un de leurs représentants, un délégué des manifestants devait être reçu
par un membre du cabinet du président Hollande, auquel ils devaient remettre une
lettre.


Au lendemain des accords d'Evian du 18 mars 1962 consacrant le retrait français d'Algérie, 55.000 à 75.000 harkis, supplétifs de l'armée française, ont, selon les historiens, été abandonnés et victimes de sanglantes représailles.
Pour le Comité national de liaison des harkis (CNLH), le nombre de sacrifiés dépasse 100.000. Quelque 60.000 ont été admis en France, logés dans des camps de fortune du sud du pays.

Le 5 avril  2012, le candidat à la l’élection présidentielle, François Hollande, écrit aux associations de harkis :« Si le peuple français m'accorde sa confiance, je m'engage à reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des Harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil des familles transférées dans des camps en France. Au-delà de cette reconnaissance tant espérée et tant attendue, que l'actuel président sortant a refusé d'accomplir, je veux ici vous faire part de mon intention d’assurer aux Harkis et à leurs descendants la reconnaissance de la République. ".

Pour le président du CNLH Boazza Gasmi, a estimé que le chef de l'Etat "n'est pas allé assez loin". "C'est normal qu'on demande réparation. Nous, enfants nés en Algérie, nés dans les camps, parqués dans ces camps pendant 10, 15, 20 ans, harkis, veuves de harkis, avons subi des séquelles que l'on garde, car elles nous ont handicapés pour réussir dans la vie sociale".

Ce  12 mai, commémore comme la "Journée de l'abandon" : un échange de télégrammes entre les ministres Pierre Messmer et Louis Joxe le 12 mai 1962, scellant selon les harkis leur "abandon".



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