Les rangs des "vapoteurs" grossissent chaque jour. La cigarette électronique aurait séduit entre 500 000 et un million d'utilisateurs en l'espace de quelques mois. Un succès confirmé par l'ouverture de nombreux magasins qui vendent des e-cig en Poitou-Charentes.
Certains commencent à parler de phénomène de société. Le succès de la cigarette électronique ne se dément pas et il a conduit la ministre de la Santé, Marisol Touraine, à commander une étude au professeur Bertrand Dauzenberg, directeur de l'Office de prévention du tabagisme.En question, la dangerosité (ou pas) de ce nouvel outil présenté comme une aide au sevrage tabagique ainsi que ses conditions d'utilisation.
Certaines études ont d'ailleurs déjà répondu (parfois de manière contradictoire) à ces questions. Le site francetvinfo cite par exemple deux études qui ne vont pas dans le même sens. La première, datée de 2011 et publiée dans le Journal of Public Health Policy, assure que les cigarettes électroniques contiennent "peu ou pas de produits chimiques susceptibles de présenter des risques sérieux pour la santé".
Auparavant, une autre étude publiée aux Etats-Unis en 2009 par la Food and Drug Administration, mettait en garde contre la présence de composés toxiques, à une époque où la cigarette électronique en était à ses premiers balbutiements.
Globalement, de nombreux Français se passent de l'avis des médecins pour se ruer vers ces nouveaux produits. Encore récemment, une majorité de "vapoteurs" commandait son matériel et ses liquides sur Internet. Désormais, des magasins "physiques" ont pignon sur rue. Ils ont fleuri en quelques mois à Poitiers, comme l'ont constaté Sophie Goux et Stéphane Bourin.