Jean Lassalle poursuit son tour de France entamé il y a trois mois. Le député des Pyrénées-Atlantiques a parcouru plus de 2 000 kms à la rencontre des français. L'homme au béret, actuellement dans le Doubs, est bien accueilli partout où il passe. Ses électeurs aquitains sont plus perplexes.
Jean Lassalle tente de franchir le fossé qui sépare les hommes politiques des français. Mais avec plus de 2 000 kilomètres sous les semelles, l'homme au béret ne peut que constater la profondeur de celui-ci.
"Neuf personnes sur dix me disent: ça va péter. Et encore, j'ai du mal à trouver la dixième. On nous déteste, nous les politiques, on n'a plus confiance en nous. Alors, tout y passe: les affaires, le mariage gay... l'actualité. Mais l'on sent que le rejet est plus profond, c'est un rejet total", assurait l'élu béarnais le 14 juin dernier.
"Je ne suis pas un oiseau tombé du nid. Depuis 1977, j'ai occupé tous les mandats locaux que l'on peut avoir, dit-il, et pourtant, je me rend compte que la réalité de notre pays est pire que ce que j'avais imaginé".
Le tour de France pédestre de Jean Lassalle a connu une certaine médiatisation depuis ses débuts. Les français qu'il rencontre sont souvent au courant de son initiative et l'accueillent à bras ouverts. Mais il n'est pas certain que le député béarnais reçoive le même accueil dans sa circonscription à l'issue de son périple.
La marche du député au béret à travers les campagnes françaises alimentent les conversations sur le marché de Saint-Jean Pied de Port dans les Pyrénées-Atlantiques. Certains de ses électeurs regrettent l'entrain de leur élu à découvrir d'autres horizons que le leur. Ils se sentent un peu abandonnés par leur représentant à l'Assemblée Nationale.
Un site internet (www.ledeputequimarche.fr) permet de suivre le périple de Jean Lassalle. Et de participer à sa manière en écrivant un cahier de l'espoir. Les basco-béarnais de sa circonscription n'ont qu'un mot à lui dire : "reviens !".