Le 4 septembre, Oradour-sur-Glane recevra Francois Hollande accompagné par le président allemand Joachim Glauck. Dans ce village, dont 642 habitants furent assassinés le 10 juin 1944, cette visite marque la réconciliation franco-allemande, mais aussi celle avec l'Etat français et l'Alsace.
En effet, l'après-guerre et le procès de Bordeaux avaient dressé le Limousin contre l'Alsace et Oradour-Sur-Glane contre l'Etat.
En 1953, lors du Procès de Bordeaux (base numérique du Patrimoine d'Alsace), comparaissent côte à côte 14 prévenus alsaciens, dont 13 incorporés de force -des "malgré-nous"-, et sept soldats allemands. Les parties civiles ne sont pas représentés dans cette justice militaire.
Après la condamnation de la plupart des prévenus, très contestée en Alsace, une amnistie est votée par les parlementaires. Le Limousin s'insurge contre cette décision.
Pendant des années, les relations du village martyr avec le gouvernement français ont été houleuses. Aujourd'hui, pour le maire Raymond Frugier, "l'heure est à la normalisation."
( Lire un article du Monde " Les plaies d'Oradour")
Intervenants :
Corinne Giordano, nouvelle arrivante à Oradour-sur-Glane
Albert Valade, habitant d'Oradour-sur-Glane
Raymond Frugier, maire d'Oradour-sur-Glane