Les salariés d'Heuliez à Cerizay sont inquiets sur l'avenir de leur entreprise actuellement en redressement judiciaire. Ils ont décidé de bloquer les expéditions pour faire pression sur la direction du groupe BGI, l'actuel propriétaire.
Les salariés souhaitent avant tout obtenir un délai sur la fin de période d'observation et en particulier que l'audience devant le tribunal de commerce de Niort qui doit décider de l'avenir du site de Cerizay, prévue le 27 septembre soit reculée.L'intersyndicale (CFDT et CFE-CGC) souhaite que ce mouvement soit considéré comme un cri d'alarme.
Les syndicats demandent également que les repreneurs potentiels se manifestent clairement. Sur les trois repreneurs annoncés, aucun n'a concrètement déposer de plan de reprise. Le groupe espagnol Cosmos qui semble le plus intéressé conditionne son offre à l'obtention d'un marché de pièces détachées avec le constructeur allemand Wolkswagen qui ne doit rendre publique son choix de sous-traitant qu'à la mi-octobre. Donc après la date butoir imposée par le tribunal de commerce de Niort en avril dernier. Le délai que les salariés espèrent obtenir pourrait permettre de patienter jusqu'à la décision de Wolkswagen.
L'équipementier automobile Heuliez appartenant au groupe BGI emploie 287 salariés. Il a été placé en redressement judiciaire le 11 avril dernier alors que la direction du groupe avait annoncé son intention de déposer le bilan. Le tribunal de commerce de Niort lui avait alors accordé une période d'observation de six mois pour laisser à l'administrateur judiciaire le temps de retrouver un éventuel repreneur.
Aujourd'hui les salariés voient venir la fin de cette période avec inquiétude et sans illusion, ils essaient de négocier au mieux le plan de sauvegarde de l'emploi qui semble inévitable dans l'entreprise.
Le reportage à Cerizay de Fabrice Bidault et Cédric Cottaz