Bayrou-Borloo : vers un rapprochement au centre pour les municipales

Le MoDem n'aurait pas de "réticences" à un rapprochement avec l'UDI. C'est ce qu'a affirmé François Bayrou lors de l'université de rentrée de son parti qui se tient tout le week-end à Guidel dans le Morbihan.

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Le président du MoDem, François Bayrou, a expliqué samedi que le rassemblement avec Jean-Louis Borloo (UDI) ne suscitait pas de "réticences" après avoir parlé à ses troupes, réunies en Bretagne, et plaisanté sur ce rapprochement en évoquant l'entretien téléphonique entre Obama et l'Iranien Rohani.

Interrogé sur sa relation avec le leader de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) et le rassemblement en cours, M. Bayrou a plaisanté devant
la presse: "Au moment où Obama parle à Rohani....", une première depuis 1980. Le MoDem est réuni ce week-end à Guidel (Morbihan) pour son université de rentrée.

Regardez le résumé de ce week-end de l'Université de Guidel (Morbihan) qui fut l'occasion du rapprochement avec l'UDI de Jean-Louis Borloo.


François Bayrou a indiqué avoir réuni ses troupes vendredi soir pour leur expliquer la perspective du rapprochement. Environ 500 personnes étaient présentes. Le conseil national, ouvert aux adhérents, a été "chaleureux", "respecteux" et "amical", a-t-il expliqué à la presse. "Sur le fond, il n'y a pas de réticences", a expliqué M. Bayrou.
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L'inquiétude des partisans

Les questions qui taraudent les adhérents:
  • "Est-ce que ce rapprochement est compatible avec la stratégie aux municipales ?
  • Est-ce que cela va être facile de s'entendre avec des gens avec qui on s'est fâché hier ?
  • Et est-ce qu'on est en train de perdre notre âme en faisant un virage à droite?", a-t-il ajouté.
"Dans la vie, il y a des moments où l'on est au pied du mur du changement", a poursuivi M. Bayrou, se défendant d'avoir la présidentielle "dans le viseur". Il a expliqué à la presse qu'il avait des contacts fréquents au téléphone avec Jean-Louis Borloo ces derniers jours et assuré qu'il n'y avait aucun risque d'"animosité" entre eux malgré les dix années de rupture qu'ils ont connues. "Je ne veux pas qu'il y ait un climat de concurrence", a-t-il assuré.

La ligne rouge : l'UMP

Représentant l'aile gauche du MoDem, Jean-Luc Bennhamias, ancien des Verts, a pris la parole plusieurs fois au cours de la réunion de la veille, a-t-il raconté de son côté à plusieurs journalistes. "La ligne rouge, c'est aller exclusivement avec l'UMP", a-t-il expliqué. "Le débat a tourné largement autour de cela", a-t-il dit. Il a beaucoup été question des municipales et très peu des européennes, a-t-il dit. 

La question des municipales à Marseille, où le MoDem est allié avec le PS, n'est "pas tranchée", a expliqué de son côté Robert Rochefort, vice-président du MoDem, jugeant que Bennhamias "est celui qui a le cheminement le plus important à faire" au sein du parti.

Une charte

"La question, ce n'est pas le pouvoir, c'est de créer une joint-venture". François Bayrou a évacué toute "concurrence" avec Jean-Louis Borloo devant l'université de rentrée du MoDem à Guidel (Morbihan), vantant le rapprochement avec l'UDI et fustigeant le PS.

Estimant qu'un espace leur est offert entre une majorité impopulaire et divisée et une UMP déchirée, les deux chefs de partis, séparés depuis plus de dix ans, ont en effet amorcé cet été un rapprochement qu'ils veulent sceller à la mi-octobre par une charte.  

Pas toujours facile avec Borloo


"Il n'y a aucun risque d'animosité, d'antipathie ou de rivalité" avec Jean-Louis Borloo, avec lequel il concède tout juste que "cela n'a pas été toujours facile".Et quand, inévitablement, la question de la présidentielle lui est posée, lui qui a trois candidatures à son actif, il se défend de l'avoir dans le "viseur".
Et de répéter, comme le fait d'ailleurs Jean-Louis Borloo, que le problème du centre est plutôt "pas assez de leaders que trop de leaders". Il ne veut pas de "climat de concurrence" et les deux s'appellent régulièrement pour des "réglages". 
"S'il y a plusieurs candidats, on fera une sélection" sur le mode d'une primaire. François Bayrou ne nie pas qu'il profite d'une conjoncture politique favorable, avec les difficultés à la fois de la gauche et de la droite : "s'engouffrer dans la brèche quand il y en a une, les rugbygmen savent ce que
c'est" plaisante-t-il.

Déception vis à vis de Hollande

Au cours de son discours de clôture, François Bayrou ne devrait pas ménager l'actuel président de la République, pour lequel il avait opté en 2012. Il parle de "l'indulgence" qu'il a eue au cours des premiers mois de mandat de François Hollande. Mais "tout le monde est obligé de dire que le PS est fermé
à double tour", a-t-il expliqué. "C'est un constat d''échec" concernant le PS, parti "dont l'électorat s'en va", commente l'ancien sénateur Jean-Jacques Jégou.
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