Pierre Pallardy, l'ex-ostéo des stars qui vit sur l'île de Ré, comparait devant la cour d'assises de Paris pour viols

L'ancien ostéopathe du tout Paris qui vit à Saint-Martin-de-Ré, comparait à partir d'aujourd'hui devant la justice. Il est accusé de viols et d'agressions sexuelles sur d'anciennes patientes. Il encourt vingt ans de prison. 

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Ex-ostéopathe du "tout Paris" et auteur de best-sellers, habitué des plateaux télés, Pierre Pallardy, 72 ans, comparaît à partir de mardi devant la cour d'assises de Paris. Il est accusé de viols ou agressions sexuelles sur dix-huit anciennes patientes. Pierre Pallardy, qui a toujours nié les faits, est accusé d'avoir commis ces viols et agressions sexuelles à son cabinet parisien ou à Saint-Martin de Ré où il possède le domaine de la Baronnie.

Une première alerte en 2004

Très médiatique dans les années 70-80, Pierre Pallardy s'est toujours vanté d'avoir soigné "le tout Paris et des personnalités du monde entier", citant pêle-mêle Picasso, César, Joseph Kessel ou Marcel Dassault. Ses livres, "Le chemin du bien-être", "Et si ça venait du ventre ?", "Plus jamais mal au dos" ou encore "Le droit au plaisir" ont été autant de best-sellers. Avec sa femme, Florence, ils font en 1981 la "Une" de Elle sous le titre: "Le couple idéal de la santé vous donne ses recettes". Dans les années 1990, ils créent un hôtel-spa sur l'île de Ré.

En 2004, première alerte. Une patiente porte plainte pour agression sexuelle, classée sans suite. Puis, en février 2006, nouvelle plainte d'une autre cliente, qui décrit des attouchements, tentative de pénétration et questions insistantes de nature sexuelle lors de deux rendez-vous au cabinet du praticien dans le cossu VIIIe arrondissement de Paris.

                                                                            (photo site internet de Pierre Pallardy) 


Toujours le même scénario

Placé en garde à vue, Pierre Pallardy nie toute relation inappropriée, mais reconnaît que sa technique, "travailler la tête et le ventre", le conduit à demander aux clients de se déshabiller, même s'il "autorise les personnes pudiques à conserver leurs sous-vêtements". Il dit se concentrer sur une zone allant "du plexus solaire au plexus de l'utérus placé au dessus des lèvres du sexe et qu'il lui arrive d'avoir un contact avec ces parties du corps". Il reconnait aussi des "questions intimes", pour éclairer son diagnostic.

A partir de ses agendas, les enquêteurs contactent d'ex-clientes. Plusieurs témoignent avoir été elles aussi victimes d'attouchements, voire de viols. D'autres avoir cessé de consulter le praticien après l'avoir trouvé "déviant" ou "libidineux" dès les premières séances. Toutes décrivent à peu près le même scénario: seins nus, Pierre Pallardy leur pratique d'entrée un douloureux massage du ventre qui les laisse sonnées. Ensuite il leur prend les seins dans les mains, les embrasse, se livre à des attouchements sur le sexe, voire tente des pénétrations.

"Victime d'affabulations"  

Celles qui n'avaient pas immédiatement réagi expliquent s'être senties comme "hypnotisée", avoir "eu l'impression d'être avec un gourou", ou encore avoir été "effrayée par sa notoriété". Plusieurs racontent avoir tout de même payé la séance - 80 ou 100 euros - après avoir subi des agressions. Pierre Pallardy, de son côté, reconnaissait une pratique "autoritaire" en thérapie et une méthode "directe" dont l'intensité physique pouvait "bouleverser", mais se disait "victime d'affabulations". Et d'affirmer que plusieurs des plaignantes avaient au contraire tenté de "l'aguicher" et qu'il a toujours refusé toute relation sexuelle avec ses clientes.

"Mon client conteste les faits, il s'en expliquera devant la cour", souligne son défenseur, Hervé Témime. Au fil des témoignages, les enquêteurs ont eux recensé 18 cas non-prescrits (six viols et 12 agressions sexuelles) pour lesquels Pierre Pallardy est renvoyé aux assises. Ils ont aussi recueilli des témoignages similaires remontant aux années 1980. Treize des victimes se sont portées partie civile, ainsi que la mère d'une autre, qui s'est depuis suicidée.

Pierre Pallardy encourt 20 ans de prison. Le procès est prévu jusqu'au 18 octobre.




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