Serge Blanco : "Il n'a jamais été question pour moi de partir"

Invité dans le magazine Stade 2, le président du Biarritz Olympique a nié vouloir quitter le club. Ses propos, lors de la conférence de presse d'après-match, n'auraient été qu'une boutade. Néanmoins, avec ou sans lui, Biarritz est au point mort.

Avant le derby de la peur, la situation du BO n'était guère reluisante. Elle a empiré, avec désormais 9 points de retard sur le premier non-relégable, après un scénario noir qui a fait sortir de ses gonds le président biarrot Serge Blanco, menaçant samedi soir pour la première fois de quitter le navire.
Un épisode tragique de plus dans ce qui ressemble à une lente agonie que vit "son" BO, qui tangue depuis des mois mais menace réellement de s'échouer en Pro D2 sans un véritable électrochoc, qu'il soit sportif ou psychologique.

Le départ de la présidence de l'ancien arrière international et ancien président de la Ligue (1998-2008), à la tête du club depuis 2008, qui se murmure depuis quelques semaines au Pays Basque pourrait être celui-là. Mais suffira-t-il pour redorer le blason écorné d'une équipe limitée quantitativement
faute de moyens financiers
, décimé qualitativement par les blessures depuis le début de saison? Biarritz n'est-il finalement pas à sa place ?

Mauvais arbitrage : la goutte d'eau ?


Les interrogations de Blanco et de son capitaine Damien Traille à l'issue du derby, sur un arbitrage jugé défavorable --le BO à 14 pendant 70 minutes, un essai refusé pour un en-avant litigieux samedi-- et sur le côté "dérangeant" de l'emblématique dirigeant basque, constituent des échappatoires qui ne doivent pas masquer le reste.

Le bilan biarrot semble montrer des signes de fin de cycle. Sur le terrain, cette saison, le BO a enregistré sept défaites en huit journées, dont des rendez-vous cruciaux manqués contre Oyonnax (24-22), Grenoble (21-27) et Bayonne. Sur le banc, l'instabilité règne. Depuis l'arrivée de Blanco à la présidence en 2008, le club a subi de nombreux changements d'entraîneurs (départs de Patrice Lagisquet, Jean-Michel Gonzalez, Serge Milhas, Jack Isaac), qui soulèvent des questions.

Quel est le problème ?

Le départ de Don Sergio (le surnom de Serge Blanco), qu'il soit acté dimanche, dans les prochains jours ou à Noël, pourrait entraîner une révolution de palais où chacun sera mis devant ses responsabilités. Le nom de Nicolas Brusque, ancien arrière international du club (2001-2010) et président de l'association des "socios", est cité pour lui succéder.

Pompier de service, l'entraîneur Didier Faugeron fait depuis dix mois avec les moyens du bord et n'a pas le profil du fusible qu'on sacrifie. Manager revenu près du terrain pour faire l'intérim, Laurent Rodriguez ne rêve que de revenir à ses premières prérogatives, moins sous le feu des projecteurs.

Quant à l'effectif, bâti sur l'expérience de cadres avançant en âge (Yachvili, Harinordoquy, Traille, Peyrelongue...) et donc plus souvent indisponibles, sur
la fougue de jeunes prometteurs (Lesgourgues, Roussarie, Couet-Lannes, Thomas, Molcard...) mais encore un peu tendres, il manque cruellement de coffre. 

Alors que faire? Aller prier devant le Rocher de la Vierge pour demander un peu de clémence aux Dieux de l'Ovalie? Laisser filer pour repartir sur les bases plus saines en Pro D2?
Après huit journées, le club veut pour l'instant s'accrocher à un infime espoir, qu'une ou deux victoires pourraient entretenir...

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