Une cinquantaine de militants aquitains claquent la porte du Parti de Gauche

Ils dénoncent  "l'absence d'écoute" et une "dérive autoritaire" des instances régionales et nationales au Parti de Gauche (PG) de de Jean-Luc Mélenchon. Ils quittent le parti soit en démissionnant soit en ne renouvelant pas leur adhésion.

Ils fustigent dans un communiqué "l'absence d'écoute et de prise en compte de votes", ainsi qu'une "palette de sanctions autoritaires". "Aujourd'hui, notre parti dit "creuset" ne favorise plus l'expression collective, mais devient un appareil autoritaire qui ne nous permettra pas de construire un
parti de masse
", concluent les 56 signataires.

Selon des militants, deux événements sont à l'origine de cette démission :

  • l'exclusion de l'un d'entre eux pressenti pour mener une liste aux municipales à Périgueux (Dordogne), désavoué par les instances nationales pour un apéritif au local d'un candidat de droite, en présence de l'ancien ministre gaulliste Yves Guéna
  • l'exclusion des membres du "comité" de Libourne après "un désaccord sur le choix du premier de liste PG, sur une liste citoyenne", selon Brigitte Duraffourg, ex-militante de ce comité.
"On se considère comme des lanceurs d'alerte. On dénonce la dérive autoritaire du parti, depuis un an. On ne le fait pas de gaieté de coeur, on est malheureux de cette situation", a ajouté Brigitte Duraffourg. "Ce qui est désolant, c'est que pendant ce temps, on ne parle pas de politique", déplore Françoise Lipchitz, démissionnaire du comité de Périgueux.

Une décision regrettable selon Gérard Boulanger

Conseiller régional du Parti de Gauche, Gérard Boulanger a jugé cette décision "regrettable". "C'est une coalition de mécontentements qui n'ont rien à voir les uns avec les autres et on ne construit rien là-dessus", a-t-il estimé. "Je n'ai jamais pensé que la démission était un mode d'action politique, il faut régler cela par la discussion en interne", a-t-il ajouté.

En meeting le 11 février à Bergerac (Dordogne), Jean-Luc Mélenchon avait déclaré à la presse: "Quand on est un homme public, on prend en charge une tâche publique, cela créé des devoirs. Donc on ne va pas se taper sur le ventre avec l'adversaire de droite, voilà, ce n'est pas permis au Parti de Gauche". "Si des gens sont mal à l'aise, mais qu'ils aillent à un autre parti, je ne leur en veux pas", avait-il ajouté.

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