Lundi, le premier magistrat de la Cité Martyre laissera sa place avec sérénité après 19 ans passés à la tête d'une commune dont il aura su gérer la singularité.
Avant d'être élu maire d'Oradour-sur-Glane en 1995, Raymond Frugier s'occcupait déjà des finances de la commune depuis 1971. Normal pour cet intendant de l'Education Nationale qui avait géré de nombreux établissements scolaires de la région.
Devenu premier magistrat il aura du déployer des trésors de diplomatie et de subtilité pour diriger et représenter une commune hors-norme.
A Oradour, il faut tenir compte en permanence des besoins des habitants du présent mais aussi de la mémoire des martyrs du passé. Un exercice d'équilibriste qui l'aura conduit à ne jamais afficher ses opinions politiques.
La grande satisfaction de Raymond Frugier restera bien sûr d'avoir réussi le pari de l'apaisement et de la réconciliation Franco-Allemande.
Le 4 septembre dernier, quand les présidents Français et Allemand se furent serrés la main dans l'église où se déroula l'un des épisodes les plus tragiques de la seconde guerre mondiale, Raymond Frugier sut qu'il n'avait pas travaillé pour rien.
Une fois transmis les clefs de la commune, il s'attachera à coucher sur le papier ses 43 années passés au service du Village Martyr.
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