Implanté à Loudun, le groupe qui possède une dizaine de filiales et a des ramifications à Rorthais et à Thouars est en cessation de paiement. Près de 240 salariés sont concernés. Le tribunal de commerce de Poitiers examinera le dossier le 4 avril.
C'est un coup dur pour l'économie régionale. CEIT a déposé le bilan. L'entreprise, spécialisée dans l'aménagement intérieur des véhicules ferroviaires (trams, trains, métros). est en cessation de paiement.Le groupe emploie 237 personnes, principalement à Loudun dans la Vienne et à Rorthais et Thouars dans les Deux-Sèvres.
L'avocat parisien de la direction de CEIT, Me Timothée Gagnepain, a expliqué à nos confrères de La Nouvelle République, qu'une demande de procédure de sauvegarde a été déposée auprès de la justice. "Il s'agit de placer l'entreprise sous la protection du tribunal. Cela permet de geler la situation en l'état, de bénéficier des dispositions légales et de garantir les salaires de mars" a t-il ajouté.
L'Etat et les collectivités locales se sont engagées à protéger les emplois de toute délocalisation. Alstom, principal client de CEIT pourrait être intéressé par une éventuelle reprise. Le tribunal de commerce de Poitiers examinera le cas de CEIT le 4 avril prochain.
Créé en 1996, le groupe CEIT est spécialisé dans la conception, l'habillage et l'aménagement intérieur de véhicules ferroviaires. Il a été cédé en 2013 au groupe d'investissement américain Stockdale, et se trouverait en proie à des problèmes de trésorerie, malgré un carnet de commandes garanti sur trois ou quatre ans, selon l'ancien PDG du groupe devenu consultant Michel Sibout.
Dans la semaine, des informations sur des risques de non-paiement des salaires de mars, ainsi que d'un éventuel redressement judiciaire, avaient circulé au site de Loudun, entraînant un débrayage de la quasi-totalité des 180 salariés.
Voyez les explications de Tanguy Scoazec et Francis Tabuteau.