En Poitou-Charentes, deux axes seront soumis au péage de transit pour les poids lourds de plus de 3 tonnes 5: la RN10 et la Nationale 141 qui relie Angoulême à Limoges .
Cet arbitrage, révélé dans l'édition dominicale de Ouest France, prévoit un dispositif ciblé qui entrera en vigueur le 1er janvier 2015 sur les "itinéraires de grand transit, qui supportent un trafic supérieur à 2.500 poids lourds par jour", a confirmé une source proche de Matignon.
Le nouveau dispositif concernera 4.000 km du réseau routier national et de certaines routes alternatives départementales contre 15.000 km dans le projet initial qui avait soulevé à l'automne un mouvement de contestation parti de la Bretagne, obligeant le gouvernement à suspendre le projet.
La carte correspond aux grands itinéraires traversant la France sans péage et à fragments routiers parallèles aux autoroutes à péage, à l'image de la RN10 entre Bordeaux et Poitiers.
Les véhicules et matériels agricoles, les véhicules dédiés à la collecte du lait, les véhicules forains et de cirque seront exonérés du péage. Et la Bretagne, foyer de contestation de l'écotaxe ne fera partie qu'à la marge" du nouveau dispositif, selon la même source. Seul l'axe Saint-Lô/Nantes via Rennes sera concerné.
La recette brute attendue de la nouvelle redevance serait de l'ordre de 550 à 560 millions d'euros, affectés à l'agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf), contre 800 millions d'euros escomptés annuellement dans la précédente formule.
La tarification se fera avec un taux moyen de 13 centimes d'euro par kilomètre, modulable en fonction de la distance parcourue, du niveau de pollution et du nombre d'essieux des camions.
Les camions de plus de 3,5 tonnes devront être équipés d'un boîtier GPS qui calculera le parcours et la facture.
En déplacement dans l'Aude, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré en début d'après midi que l'Etat pourrait entrer au capital de cette société initialement chargée de collecter l'écotaxe.
L'objectif est de favoriser le report vers le ferroviaire ou le fluvial, ou éviter que des camions ne circulent partiellement vides. A l'automne, au plus fort de la révolte jusqu'à 30.000 agriculteurs, transporteurs, salariés opposants à ce projet avaient violemment manifesté contre son application.