Cela fait pas mal de temps que le stade Chaban Delmas n'avait pas vibré comme dimanche soir devant un match des girondins. Après avoir été menés par les monégasques en première mi-temps, les bordelais ont pris le dessus en deuxième période, débordant de confiance. Devant des supporters en liesse.
"A la mi-temps, on a parlé avec les joueurs. Vous savez, souvent il ne faut pas grand chose entre des joueurs timorés à un certain moment et qui se lâchent complètement à d'autres. Parfois, ça peut être des mots, parfois des actions, parfois on doit élever la voix mais ce n'était pas le cas à la mi-temps. - Willy Sagnol
Est-ce que ce sont les mots de leur nouvel entraineur Willy Sagnol, à la mi-temps, qui ont permis de changer le cours du match ? Peut-ëtre bien. "Un joueur pour exprimer tout son potentiel a besoin de confiance et les joueurs ont retrouvé un peu de confiance en eux" explique t-il.
C'est Monaco (Berbatov) qui ouvre le score juste avant la mi-temps. A ce moment là, les monégasques et leur nouvel entraineur portugais Leonardo Jardim n'imaginaient pas une telle déconvenue alors qu'ils avaient la maîtrise du match.
C'est alors que Willy Sagnol réussi un coup tactique. Il décide de sortir un attaquant (Diabaté) pour faire entrer un milieu (Plasil) et mieux dominer le jeu. S'en suit un doublé de Rolan (48', 64'), et deux penalties inscrits par Sala (61') et Khazri (75').
Nul doute que Leonardo Jardim avait rêvé meilleurs baptêmes que ces deux premières sorties manquées pour Moncao, inquiétantes d'un point de vue médiatique mais aussi comptable pour un club au budget colossal.
A Bordeaux tout roule en revanche pour Willy Sagnol, lui aussi arrivé à l'intersaison, qui vivait dimanche soir son premier match à Chaban, Vainqueurs en étant surtout réalistes la semaine dernière à Montpellier (1-0), les Bordelais ont cette fois-ci mis la manière dans ce deuxième acte complètement fou, en inscrivant ces quatre buts en moins d'une demi-heure à des Monégasques perdus, qui pourront toujours pester contre des décisions d'arbitrage litigieuses.
Entretien avec Willy Sagnol à l'issue du match "Bordeaux ne doit craindre personne"
Est-ce satisfaisant de regarder le classement et de voir que vous êtes premiers ?
"On a vu que la pelouse à Toulouse commençait à avoir des problèmes, la pelouse à Marseille commençait à avoir des problèmes, il y a eu le cas Brandao... On va peut-être proposer à la Ligue d'arrêter le championnat aujourd'hui et de prendre le classement en compte. C'est purement anecdotique mais la réaction des joueurs ce soir n'est pas anecdotique. Il y a un vrai travail derrière, il y a un vrai sacrifice des joueurs chaque jour à l'entraînement et le gros travail du staff c'est que cela continue,
il ne faudra pas lâcher, ne jamais lâcher. On sait que dans ce championnat, il y a des équipes qui nous sont supérieures en terme qualitatif et quantitatif mais avec notre motivation, notre envie de bien faire et avec l'envie de montrer peut-être une autre image aux membres du foot français...
Notre travail c'est de jouer là-dessus pour que les joueurs prennent conscience comme ils l'ont fait en deuxième mi-temps qu'ils ne doivent craindre personne, respecter tout le monde mais ne craindre personne."
"On était parti sur une animation un petit peu différente que ce que l'on faisait habituellement parce que ce que l'on veut faire, on ne peut pas encore le faire sur 90 minutes. On avait décidé de partir avec deux pointes pour essayer de tenir le ballon un peu plus haut malheureusement on a eu beaucoup de mal à le faire mais ça a eu le mérite d'user petit à petit. C'est un travail de sape de Cheick (Diabaté) et d'Emiliano (Sala) et en deuxième mi-temps on a fait entrer Jaro Plasil qui n'avait pas 90 minutes dans les jambes; il y a 48 heures, il marchait avec des béquilles. Je lui tire un coup de chapeau, il a été au-delà de la douleur."
Que s'est il passé à la mi-temps ?
"Quinze minutes dans le vestiaire avec les joueurs. On a parlé. Vous savez, souvent, il ne faut pas grand chose entre des joueurs timorés à un certain moment et qui se lâchent complètement à d'autres. Parfois, ça peut être des mots, parfois des actions, parfois on doit élever la voix mais ce n'était pas le cas à la mi-temps. Un joueur pour exprimer tout son potentiel a besoin de confiance et les joueurs ont retrouvé un peu de confiance en eux et surtout, même si c'était Monaco en face, ils n'avaient pas à rougir, à abdiquer. 4-1 c'est quand même très lourd pour les Monégasques.
Le défenseur Portugais Tiago Ilori prêt à s'engager
Le défenseur portugais de Liverpool Tiago Ilori était présent au stade Chaban-Delmas ce dimanche soir. Il est en discussion depuis plusieurs jours avec les Girondins qui pourraient l'engager dans les prochaines heures.
"Je pense qu'il a été convaincu, il a visité les installations, il a rencontré le président, on lui a même fait un match de gala ce soir ! Je suis confiant" a déclaré Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, actionnaire majoritaire du club marine et blanc à l'issue de la rencontre.
Ilori, 21 ans, 1,90 m et 81 kilos), qui ne fait pas partie des plans des Reds cette saison, a été séduit et devrait s'engager pour un prêt sec d'un an.