Dans un communiqué, le secrétaire national du parti communiste français évoque la mémoire de l'ancien ministre communiste décédé hier soir à Limoges.
Très critique vis-à-vis du Parti Communiste dans les années 80, Marcel Rigout avait pris ses distances avec le PCF en 1987 et créé son propre parti.
Dans un communiqué publié cet après-midi, Pierre Laurent évoque en Marcel Rigout une "grande figure de la gauche". "Si nos chemins se sont séparés, avec des moments difficiles (...) nous avions des valeurs et des idéaux en commun. Je salue la mémoire de Marcel Rigout, homme d'engagement pour la France et la gauche", ajoute Pierre Laurent.
Ancien ouvrier métallurgiste, engagé dans la résistance à 15 ans, adhérent au Parti Communiste en 1944, Marcel Rigout en était devenu le secrétaire fédéral en Haute-Vienne en 1956. Il avait aussi dirigé le journal "L'Echo du Centre".
Député de Haute-Vienne à plusieurs reprises entre 1967 et 1988, il était entré au gouvernement Mauroy en juin 1981, l'un de quatre ministres communistes, chargé de la Formation professionnelle.
Il s'était fait connaître comme l'auteur du "Plan Rigout" permettant à des jeunes sans diplôme de suivre des stages de formation en alternance.
Il avait quitté le gouvernement en 1984, comme ses trois collègues communistes.
Mais dans les années 80, Marcel Rigout avait critiqué sévèrement le PCF avant de prendre ses distances avec l'appareil.
Proche des "rénovateurs" du PCF, Marcel Rigout avait démissionné en 1987 du comité central, consommant une rupture avec la direction du PCF sous Georges Marchais qu'il avait qualifié "d'homme de l'échec".
En 1992 il avait fondé l'ADS (Alternative Démocratie Socialisme) à Limoges avec des dissidents du PCF, rénovateurs pour la plupart.