Au 1er janvier 2015, l'ensemble des cheptel ovin et caprin européens devront être identifiés pour répondre aux exigences industrielles de sécurité alimentaire. Mais depuis 4 ans, les éleveurs se mobilisent en France et dans l'Union Européenne pour s'opposer à cette mesure.
Pour les agriculteurs, la pose de puces RFID est contraignante, d'autant plus qu'il n'y a plus de fonds publics pour financer cet équipement. Certains éleveurs considèrent que les traditionnelles boucles numérotées sont bien suffisantes pour tenir à jour le carnet d'élevage, et tracer les viandes et produits laitiers.
A l'inverse, certains professionnels reconnaissent les avantages du système. Le mode de gestion informatisé est efficace, il permet d'éviter certaines erreurs de comptage. C'est ce que défend la Fédération Nationale Ovine : meilleure gestion de leurs troupeaux, et donc rentabilité accrue.
Des collectifs comme "Faut Pas Pucer" militent contre ce type d'innovation technologique dans le secteur agricole. Leur crainte : que ces puces RFID soient la porte ouverte au cyberélevage, en stockant le maximum d'information pour surveiller la santé, l'alimentation, ou même géolocaliser les animaux à distance.
Intervenants :
Frédéric Lascaud, porte-parole de la confédération paysanne en Limousin
Florence Pechoux, éleveur ovin