Depuis la rentrée, les deux réfectoires des lycées ont fusionné ce qui crée des embouteillages à l'heure du déjeuner à la cantine du lycée Louis Armand. Des élèves n'ont plus le temps de manger et doivent prendre leur repas à l'extérieur s'ils en ont les moyens.
Les élèves des deux établissements ont appelé ce matin à une manifestation. Près de 500 lycéens ont protesté dans les rues de Poitiers.
Une manifestation mouvementée
Les forces de l'ordre ont réalisé une dizaine d'arrestations parmi les jeunes pour des incidents en marge de la manifestation. Les lycéens ont convergé ce matin vers le centre-ville de Poitiers en créant des embouteillages dans la ville. Des poubelles ont été renversées, des voitures abîmées et des pierres auraient été lancées sur les policiers ce qui aurait conduit les forces de l'ordre à réagir avec fermeté. Selon les témoignages de lycéens, ces fauteurs de troubles ne sont pas des élèves des deux établissements. Les forces de l'ordre étaient nombreuses depuis ce matin autour des deux établissements. La manifestation n'avait pas été déclarée préalablement auprès de la préfecture par les lycéens. Les premières altercations ont eu lieu non loin des deux établissements et le cortège s'est ensuite dispersé le long du trajet vers le centre-ville. Un sit-in sur la place d'Armes a été organisé et une délégation a été reçue par le président de la région, Jean-François Macaire..
Vers une fusion totale des deux établissements
Cette fusion des réfectoires de ces deux lycées situés tous les deux rue de la Bugellerie à Poitiers n'est qu'une première étape d'un rapprochement prévu entre les deux établissements pour créer d'ici à 2015 une cité des sciences, des technologies et des métiers. Cette fusion a été décidée par le rectorat et la Région en charge des établissements des lycées.
Le réfectoire d'Auguste Perret trop cher à rénover
Première étape obligée de ce plan, la fusion des deux réfectoires ne se passe donc pas sans problème. Les locaux de la cantine d'Auguste Perret ont été jugés trop vétustes pour accueillir dans des conditions satisfaisantes à la fois les élèves et le personnel en charge des repas. La rénovation totale aurait coûté trop cher pour le Conseil Régional, près de 800 000 euros qui a donc opté pour la mutualisation sans anticiper, semble-t'il, les difficultés d'accueil pour les 1300 élèves concernés à l'heure du déjeuner. Les élèves qui n'ont qu'une heure pour déjeuner affirment qu'ils n'ont pas le temps de prendre leur repas et sont contraints d'acheter des kebabs ou des sandwichs, ce qui entraîne des frais supplémentaires pour les parents.Du côté des parents d'élèves, on essaye de calmer les esprits. Pour Jean-François Roland, président de la FCPE Louis Armand, il aurait d'abord fallu discuter pour essayer d'améliorer la situation avant de manifester . Il souligne que son association de parents d'élèves rencontre ce mardi soir le proviseur pour évoquer le problème et tenter de trouver des solutions.
Le proviseur de Louis Armand, Bernard Soulignac, affirme quant à lui que la situation est en train de se normaliser.
Le reportage de Nicole Brémaud et Romek Gasiorowski :
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Reporage de Nicole Brémaud et Romek Gasiorowski