La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, est favorable à la fin du redoublement, qu'elle juge inefficace et coûteux. Il sera limité à "des
cas exceptionnels" et l'école "mettra le paquet" sur l'accompagnement personnalisé des élèves en difficulté.
Nous avons pris une décision de limiter le redoublement à des cas exceptionnels qui le justifient véritablement.
Najat Vallaud-Belkacem
Le redoublement sera limité à des cas qui le justifient
Le fait que l'élève ait eu une rupture scolaire assez longue pour des raisons de maladie ou des raisons familiales ou le fait que l'élève arrive à une année qui est un palier d'orientation et qu'il n'a pas réussi à obtenir le choix qu'il avait fait feront toujours partie des conditions nécessaires pour un redoublement.Sinon, "lorsqu'il s'agit de simple retard scolaire, d'une difficulté scolaire, nous mettrons le paquet pour que les équipes pédagogiques se responsabilisent, préviennent le décrochage, accompagnent l'élève y compris en lui donnant des cours renforcés, mais lui permettent de continuer sa scolarité et de progresser à son rythme". Ce principe a été présenté sous forme de décret au Conseil supérieur de l'éducation il y a quelques semaines et est actuellement devant le Conseil d'Etat,. Ce texte devrait donc entrer en vigueur à l'automne prochain.
Certains pays "commencent à prendre conscience que le redoublement n'est ni économique, ni particulièrement efficace pour aider les élèves en difficulté", relevait mardi une note de l'OCDE. "Ils délaissent donc cette pratique en faveur d'un dépistage et d'un soutien plus précoces à ces élèves".