Quelques personnes se sont rassemblées devant la Préfecture de la Creuse en fin d'après-midi, en soutien au jeune Rémi Fraisse décédé samedi dans le Tarn. Son décès, lors d'un rassemblement pacifique en opposition au projet de barrage de Sivens, a provoqué beaucoup d'émotion.
Une trentaine de personnes s'est retrouvée autour des proches et amis du jeune homme, Rémi Fraisse, devant les grilles de la Préfecture de la Creuse.
Le jeune militant de 21 ans a perdu la vie dans la nuit de samedi à dimanche, en marge de la manifestation contre le projet de barrage de Sivens dans le Tarn, lors des affrontements avec les forces de l'ordre.
Alors que les résultats de l'autopsie de Rémi Fraisse laissent planer le doute sur les circonstances de sa mort et que les parents du jeune militant écologiste s'apprêtent à porter plainte pour homicide volontaire, l'avocat de la famille privilégie la thèse d'un «tir d'arme» par les gendarmes pour expliquer la mort du jeune homme.
Je m'oriente plutôt vers un tir d'arme, un projectile, flash-ball, grenade à tir tendu, assez proche, pendant une charge des gendarmes mobiles», a déclaré Me Arié Alimi ce mardi matin sur France Info
L'enquête judiciaire devra révéler si l'explosion dont a été victime le jeune militant a été causée par une grenade des forces de l'ordre, des traces de TNT ayant été trouvées. Le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a égaannoncé l'ouverture d'une enquête de l'Inspection Générale de la Police Nationale et de l'Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale sur l'utilisation des grenades offensives. Dans l'attente de ces résultats, Bernard Cazeneuve a suspendu leur usage.