Plusieurs associations se sont rassemblées devant la Mairie ce matin pour sensibiliser les élus aux dangers des pesticides pour la santé. Elles demandent notamment un périmètre de sécurité entre les zones traitées et les zones de vies et des restrictions aux épandages.
Les associations ALLASSAC ONGF et GENERATION FUTURES soutenues par les Médecins Limousin et Phyto Victimes se sont rassemblées symboliquement pour dénoncer la dérive des pesticides dans l’air, notamment aux abords des lieux de vie.
L’ARS (Agence Régionale de Santé) a récemment publié les résultats d’une étude menée aux abords d’un lycée et d’un verger école distants de 500m, les résultats sont très inquiétants et sans équivoque : 32 substances actives étaient présentes à 500 m d'un petit verger école, dont certaines CMR2, et PE (Cancérigènes, Mutagènes et Reprotoxiques suspectées et Perturbateurs Endocriniens).
Les associations comptent sur une réaction de services de l’état au niveau des communes, du département et de la région pour que des mesures préventives de sécurité sanitaires soient prises au plus vite.
Elles demandent notamment :
‐ la mise en place de périmètre de sécurité entre zone traitée et zone de vie (zones dites tampon).
‐ la mise en place de moyens simples de contrôle de la force du vent.
‐ la mise en place de dispositifs empêchant la dérive (filets brise vent)
‐ la mise en place d'un signalétique le long des routes et chemins traversant les zones traitées
‐ des mesures restrictives pour les épandages à proximité des écoles, crèches, et autres lieux accueillant des personnes dites sensibles.
Elles soulignent que certaines de ces mesures peuvent tout à fait s’inscrire dans un arrêté municipal comme cela a été déjà le cas sur le secteur de la Champagne.
ITW de Laurent Reyrolles le président d'Allasac ONGF.
Réaction des pomiculteurs
Du côté des pomiculteurs de l'association Pommes du Limousin, ils contestent l'interprétation faite par l'association ALLASSAC ONG:"Loin des affirmations alarmistes de l’ONG, les résultats de cette étude sont rassurants pour les citoyens. Des prélèvements d’air ont été effectués de manière hebdomadaire de mai à octobre 2014 à proximité d’un verger. Sur 193 molécules recherchées, seules 35 molécules ont été retrouvées à des traces infimes. Leur teneur étant tellement faible, seules 12 ont pu être quantifiées, leur présence étant limitée également dans le temps. Il s’agit de mesures expérimentales et non pas d’une approche toxicologique. (...) Une trace ne veut pas dire un danger (...) l’APL a été l’initiateur dès 2011 de la Charte de bon voisinage, une première en France, qui vise à promouvoir les bonnes pratiques agricoles afin d’entretenir des rapports sereins avec tous les habitants".