Le président François Hollande a reconnu à mi-mandat jeudi des "erreurs", notamment sur le chômage, mais affirmé se "cramponner" face aux épreuves et martelé sa volonté de "réformer" la France jusqu'au terme de son mandat en 2017. Les réactions politiques ont été nombreuses en Aquitaine.
D'abord sur la défensive, puis plus détendu, le chef de l'Etat, frappé d'une impopularité record, s'est efforcé de redresser son image dégradée, lors d'une émission radio-télévisée marquant la moitié de son quinquennat.
"J'ai pu commettre des erreurs", a concédé François Hollande, évoquant l'inversion promise pour 2013 de la courbe du chômage. "Ce n'est pas venu,
je m'en suis fait reproche (...): oui, on aurait dû avoir plus de croissance, tout le monde s'était trompé"
Il a réaffirmé du même coup qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat en 2017 si le chômage ne baissait pas d'ici là. La France compte actuellement un nombre record de 3,4 millions de chômeurs.
"On va faire toutes les réformes pour nous permettre d'être plus forts", a-t-il insisté, évoquant notamment les projets d'assouplissement de la législation sur le travail de son ancien conseiller promu ministre de l'Economie Emmanuel Macron. Pour autant, M. Hollande s'est abstenu de la moindre annonce
majeure. Tout juste a-t-il promis qu'il n'y aurait "pas d'impôt supplémentaire sur qui que ce soit", à partir de 2015 et jusqu'à la fin de son quinquennat.
Pour relancer une dynamique positive en France, il s'est dit "favorable" à une double candidature de Paris pour l'organisation des JO de 2024, et de la France pour l'Exposition universelle de 2025. Muet sur l'international, il s'est également limité, sur les questions de société, à plaider pour un service civique "universel" de deux à trois mois.
François Hollande a mis en garde jeudi contre la menace présentée à ses yeux par la présidente du Front national. "Ce qu'on croit impossible un jour devient, hélas, vrai un autre jour. Qui pouvait imaginer dans les années 30 ce qui s'est produit? (...) Ce qui s'est produit peut se reproduire", a-t-il dit.
Quelques jours après la mort d'un jeune écologiste à la suite d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre sur le chantier d'un barrage controversé dans le sud-ouest, M. Hollande a promis que les résultats de l'enquête administrative sur sa mort seraient connus "d'ici huit jours".
Voyez la réaction des élus aquitains interrogés dans le cadre de l'Assemblée des départements de France à Pau :